Contrat d’avenir : nouveau coup de chaud avec la Région
Les édiles du conseil départemental ne signeront pas le déploiement du Contrat de Plan État-région dans les Alpes-maritimes. Charles Ange Ginésy l’a annoncé hier matin, Éric Ciotti l’a justifié : « Avant et après les élections régionales, on constate un effondrement des sommes dévolues aux Alpes-maritimes. On passe de 48 à 28 millions d’euros ! Et certains territoires sont plus visés que les autres. Renaud Muselier a indiqué, très clairement, qu’il n’était pas question d’aider ceux qui ne l’ont pas soutenu. Ces 20 millions de moins, j’y vois une sanction visà-vis des élus qui n’auraient pas été assez serviles. Nous ne céderons pas à ces menaces. Cette attitude est contraire à tous les principes républicains. Ce n’est pas notre conception de la morale et de la politique ! »
Joseph Segura exhorte, en vain, le président de la commission des finances à « retirer ses propos » visant le patron de la Région « qui n’est pas présent et ne peut donc pas répondre ».
La véritable réplique arrive de Marseille trois heures plus tard. Dans un communiqué cinglant, David Gehant affirme que «le Département des Alpes-maritimes est en train de renoncer à 65 millions d’euros d’investissements. » Le vice-président de la Région Sud, en charge de l’aménagement du territoire, fustige la diffusion « d’un certain nombre de fausses nouvelles. [...] Sur le principe d’abord, ce contrat porte bien son nom : c’est un contrat entre l’état et la Région, pas entre l’état et le Département qui serait financé par la Région. [...] Nous avons obtenu un Contrat d’avenir historique, signé en janvier 2021, qui se déploie aujourd’hui sur tout le territoire régional, dans tous les domaines, de façon opérationnelle et sans aucune difficulté… sauf dans les Alpes-maritimes ! »
Renaud Muselier, présent à Nice au Salon des maires le 13 octobre, « aura l’occasion de rappeler ces réalités élémentaires », conclut David Gehant.
Tout un programme.