Nice-Matin (Cannes)

« Je ne pensais pas que dix ans plus tard,

JE SERAIS TOUJOURS LÀ ... »

- N. C.

En première ligne dans le soutien aux malades du cancer, le comité 06 de la Ligue contre le cancer organisait le 1er octobre dernier, un afterwork dédié au lancement d’octobre rose. « Le cancer, on en guérit ! ». C’est par ces mots optimistes que le président de l’associatio­n azuréenne, Thierry Pattou, inaugurait la rencontre. Avant de céder le micro à quatre femmes. La première à s’en saisir, le Dr Brigitte Buttori, radiologue spécialist­e du cancer du sein, mais aussi bénévole au sein de l’associatio­n, a rappelé les enjeux de la prévention. « Une femme sur huit a été, est, ou sera, touchée par un cancer du sein. Face à ce fléau, le dépistage est une arme très performant­e ». Et d’alerter sur le fait que « celuici s’essouffle » – 36 % de taux de participat­ion au dépistage organisé (DO) en Paca contre 55 % au niveau national –, et d’insister sur les avantages du DO : « Double lecture par des radiologue­s experts, meilleur suivi… etc. ». « L’objectif est de parvenir à ce que la majorité des cancers du sein découverts soient de petite taille (moins de 1 cm), sans envahissem­ent ganglionna­ire, donc capables d’être traités de façon simple ».

« Je suis en pleine forme et j’espère que ça va durer »

La parole était ensuite donnée à trois femmes qui avaient traversé l’épreuve d’un cancer du sein. « Je fête aujourd’hui mes 58 ans ; jamais je n’aurais imaginé, lorsque l’on a découvert des lésions cancéreuse­s dans mes deux seins – j’étais suivie de près dans la mesure où je présentais des mastoses – que 10 ans plus tard, je serais toujours là» , a témoigné, des larmes dans la voix, Patricia. Marie-pierre s’estime, elle aussi, une miraculée. « Je participai­s au DO, mais c’est dans l’intervalle de deux mammograph­ies que j’ai palpé une boule dans mon sein. » En fait, ce sont deux lésions qui seront mises en évidence, mais de petite taille. Traitée, elle se porte aujourd’hui comme un charme, et invite les femmes à associer au dépistage, la palpation. Gisèle a vécu une situation similaire : son cancer a été découvert dans la période séparant deux examens normaux. « C’était un cancer très agressif, triple négatif. J’ai été soignée par radio et chimiothér­apie. Trois ans plus tard, j’ai rechuté, et j’ai été opérée et traitée à nouveau. Un an a passé depuis cette récidive, je suis en pleine forme, et j’espère que ça va durer. »

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(Photo N.C.) Expliquer, partager, susciter l’espoir... tels étaient les enjeux des rencontres organisées par la Ligue contre le cancer.

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