Nice-Matin (Cannes)

Nicolas Bedos

« PAS D’ENFOIRÉS DANS CE FILM »

-

Quatre mois après une première projection lors du Festival de Cannes, Nicolas Bedos était de retour dans la région pour montrer Mascarade, son prochain film, attendu le 1er novembre dans les salles. Une version raccourcie de 13 minutes qui permet à Nicolas Bedos, présent avec une partie de son casting en marge de Cinéroman, de raconter son film noir.

Celui d’un jeune gigolo (Pierre Niney) qui tombe sous le charme d’une sublime arnaqueuse (Marina Vacth) sous le soleil brûlant de la Côte d’azur. Les deux amoureux sont-ils prêts à tout pour s’offrir une vie de rêve, quitte à sacrifier celle d’une ancienne gloire du cinéma (Isabelle Adjani) et d’un agent immobilier (François Cluzet) ?

Le film montre des images exceptionn­elles de la Côte d’azur mais donne une vision particuliè­re de l’endroit, pas forcément positive.

C’est un film noir dans la pure tradition des films noirs. C’est une histoire dramatique avec tous les éléments : la femme fatale, l’argent, la trahison, les infidélité­s. Je n’étais pas parti dans l’idée de faire une peinture à charge ou hagiograph­ique de la région, j’avais envie d’en dire plein de choses. Il n’y a pas de discours sur la Côte d’azur, il y a une observatio­n, depuis de longues années, nourrie par des amis qui vivent ici depuis des années. Le personnage de François Cluzet, qui joue un agent immobilier, représente la promotion immobilièr­e, la façon dont on a parfois voulu défigurer certains coins merveilleu­x. Quand on sort du film, on a à la fois envie de venir ici et on sait ce qui nous attend. Le film décrit une communauté plus dure au sein de laquelle, parfois, les rapports sont durs, je parle de l’élite de la Côte d’azur.

Le film était au départ un roman, pourquoi avoir changé ?

Le plaisir du scénariste est venu sauver l’échec du romancier que j’essaie péniblemen­t d’être en vain depuis des années. C’était déjà le cas sur mon précédent film, La Belle Époque, qui était aussi au départ un roman.

Comment s’est opéré le casting en passant du roman au film ?

Pour le cas de François Cluzet, c’était une évidence. Je n’avais

Tourné entièremen­t à Nice et ses alentours, Mascarade de Nicolas Bedos permet à la Côte d’azur d’être le théâtre d’un film noir au casting impression­nant : Isabelle Adjani, François Cluzet, Pierre Niney et Marine Vacth. L’oeuvre était présentée en avant-première à Cinéroman, à Nice.

jamais imaginé personne d’autre et j’ai toujours voulu travailler avec lui. J’ai trouvé qu’il était exactement à la bonne heure de son horloge pour jouer ça. Assez mûr pour jouer une proie et encore totalement assez séduisant pour être crédible. Pour faire simple, il fallait que j’aie moi-même envie de lui rouler une pelle à François Cluzet (rires). C’est une histoire de coeur qui se met en place au milieu de cette histoire, de cette mascarade. Et puis chaque rôle a son histoire.

Pierre Niney, qui est un camarade, est arrivé par hasard, par exemple. Je finalisais le scénario de Mascarade sur le tournage de OSS177 où il tournait pour moi. Je l’avais sous les yeux alors que je n’avais jamais pensé à lui pour Mascarade. Et puis c’est devenu une évidence au moment des essais.

Comment avez-vous convaincu Isabelle Adjani de jouer une ancienne gloire de cinéma ?

Le rôle de Martha m’a été inspiré par des actrices

«Iln’yapasde discours sur la Côte d’azur, il y a une observatio­n »

 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from France