À Antibes, premières graines semées ?
Chimique ou bio, pour les collectivités et les particuliers, le choix du traitement est libre. L’important est de participer aux efforts d’éradication. La Ville d’antibes a opté pour la seconde solution. Pas d’insecticide. Depuis des années, deux méthodes sont utilisées sur les palmiers de l’espace public : pièges aux phéromones, pour déterminer la présence du ravageur, et traitement préventif avec des nématodes, des vers prédateurs du charançon rouge.
Au bout de cinq ans, on note des résultats encourageants. On part de loin. Sur les 350 phoenix que comptait le domaine public, il n’en reste que 75 ! Une hécatombe sur une quinzaine d’années. Aujourd’hui, les rescapés se portent bien. Ils sont sous haute surveillance. Autre signe encourageant : « On n’a pas remarqué une propagation sur d’autres sortes de palmiers », note Jeff Menetrier, responsable des espaces verts et propreté qui rappelle que la lutte passe aussi par une politique de diversification des espèces végétales, plus résistantes aux divers ravageurs.
Quid des palmiers des particuliers ? Selon une estimation, les phoenix étaient au nombre de 7 100 en 2010. On en compte 5 500 aujourd’hui. La lutte collective, par exemple au niveau de la communauté d’agglomération Sophia Antipolis (Casa), pour traiter arbres publics et privés en même temps, comme certaines communes le font, en passant par des plateformes comme Palmiersud (1), n’est pas à l’ordre du jour. On est critique par rapport à l’injection régulière d’insecticide directement dans le stipe du palmier. Reste que la méthode collective permet d’assurer un suivi de tous les palmiers, publics et privés. Sans lutte concertée, il faut miser sur la bonne volonté des citoyens.
Dans l’idéal, le propriétaire d’un végétal touché doit informer le service Espaces verts de sa commune qui, lui, transmet l’information aux services compétents de l’état. En l’occurrence la Fédération régionale de défense contre des organismes nuisibles (Fredon). C’est l’organisme en charge de coordonner la surveillance et la lutte contre ce ravageur. L’un parmi beaucoup d’autres, hélas !