« On a le quai des Milliardaires sur l'eau ! »
Ni pour le yachting. Qui ne souffre ni de la crise climatique, ni économique. Pierrick Onteniente le voit bien. « Les plus gros yachts du monde mouillent dans notre baie. Certains jours, il peut y en avoir 50» , confirme-t-il. Mais ils sont trop grands pour rentrer dans son port. Ce dernier a donc testé, cet été, un service destiné aux tenders de ces gros bateaux. Au bout de son quai d'accueil, à l'entrée du port, un Algeco — qui sera plus tard un vrai bâtiment — fait office de capitainerie. « On appelle ça le stop-and-go. On propose un tarif à 26 euros le toucher, pour que les équipages utilisent nos infrastructures », détaille Pierrick Onteniente.
« Sur est le port du Cap »
Visionnaire ? « Au début, on avait un peu l'impression de les arnaquer », rigole le maître de port. Qui ajoute : « puis on en a parlé avec les capitaines, qui nous ont dit avoir l'habitude de payer pour ce genre de service. Dans des ports de luxe comme à Porto Cervo, mais on est le port du cap d'antibes quand même ! Et ce sont des bateaux très luxueux qui utilisent nos services. »
Ça fonctionne même mieux que ce que l'équipe antiboise avait imaginé. Au point qu'elle a mis en place un forfait. « Certains tenders font 10 à 30 touchers par jour. On ne pouvait pas rester sur le prix de base », reconnaît Pierrick Onteniente. Le port propose donc des tarifs à la semaine, au mois et même pour tout l'été. « Ça va vite quand on vient chercher dix fois des invités, de la nourriture, les gens qui travaillent sur le bateau, qu'il faut promener le chien du propriétaire… », explique maître de port. Comme le port Vauban, Gallice utilise les atouts de la ville pour vendre ce nouveau service. « On leur met à disposition des voitures, on leur trouve le meilleur endroit pour la nourriture et la boisson », poursuit Pierrick Onteniente. Le but : que le capitaine et l'équipage ne perdent pas de temps. « On n'a pas le quai des Milliardaires au port, on a le quai des Milliardaires sur l'eau », termine-t-il.