L’économie cannoise est en nette reprise, mais...
Alors, que dit ce fameux baromètre des experts-comptables sur l’économie cannoise ce premier semestre 2022 par rapport aux premiers semestres 2021 (impacté par un confinement partiel) et 2019 (année normale) ? À Cannes, le chiffre d’affaires tous secteurs confondus est en forte hausse de (+31,5%) par rapport à 2021 mais affiche une augmentation plus limitée (+8,2%) par rapport à 2019, contre une moyenne de +19,1 % dans les Alpes-maritimes et de +14,3 % en France. Le rebond de l’activité touristique et événementielle entre 2021 et 2022 explique cette performance. Même s’il faut la corréler à un taux d’inflation de 7,7 % entre juin 2019 et juin 2022.
Restauration à Cannes : mieux qu’avant crise !
Sur le secteur de la restauration, Cannes affiche une insolente spécificité : ses résultats dépassent légèrement l’activité d’avant crise (+1,7% par rapport à 2019) alors que l’on constate une diminution de -0,3 % dans les A-M, de -2,2 % en PACA et de -2 % en France.
Entre les semestres 2021 et 2022, ce secteur enregistre une envolée de +286 %. Pour les cafés et bars, c’est +244 %.
Une reprise évidemment due à la réouverture des établissements après les confinements.
Immobilier : très florissant
À Cannes, la santé est aussi florissante pour les agences immobilières qui affichent +26,4 % par rapport à 2021 et +33, 8 % par rapport à 2019.
Une évolution plus marquée qu’en France où la progression n’est que de 17,7 % par rapport à 2019. Néanmoins, David Lisnard redoute « une prochaine étape difficile pour l’immobilier au printemps 2023 ».
Coiffure : l’exception cannoise
Beau rebond des coiffeurs entre 2021 et 2022 avec + 10 % à Cannes et seulement +4,5 % en France. Et c’est seulement et seulement à Cannes que ce secteur retrouve son niveau d’avant crise ! Évidemment, ces bons chiffres de reprise ne doivent pas faire oublier l’impact déterminant des aides de l’état durant la crise sanitaire. « Sans le quoi qu’il en coûte, il y aurait eu une casse énorme. Il a même procuré des effets d’aubaine pour certaines entreprises » assure Frédéric Girone. Pas d’éléments chiffrés – dommage – sur les hôtels cannois. « Car nous n’avions pas un échantillon assez fiable », a expliqué Frédéric Girone. Présente lors de cette signature, Christine Welter, présidente des hôteliers cannois, de remettre la reprise actuelle dans un contexte plus incertain. « Avec les PGE, on est endetté à 25 % à hauteur de sept ans mais on doit les rembourser en quatre ans. Sans parler des coûts de l’énergie qui font flamber notamment la blanchisserie ». Reprise oui, mais gare aux effets ciseaux...