Pour dynamiser Robertsoleau, il ouvre le soir
Patrick Pichon a repris la Brasserie antiboise cet été, au 18 avenue Robert-soleau. En plus du midi, il a décidé d’ouvrir le soir, pour animer celle qu’il appelle « l’avenue des banques ».
Les défis ne lui font pas peur. Diplômé de l’école hôtelière de Nice, Patrick Pichon a travaillé pour des institutions comme les Vieux murs et le Perroquet à Antibes, le Mooréa et le Sant’ana à Saintlaurent-du-var… avant de reprendre O’ptit Juan en 2013, à Juan-les-pins. « Quand je l’ai achetée, elle avait mauvaise réputation. J’en ai fait une pizzeria au feu de bois, que j’ai vendu en 2017 », indique-t-il.
« Il faut qu’on me remarque »
Après la vente, il rentre dans le Sud Ouest, sa région d’origine. Il subit une opération qui le met à l’arrêt un temps, puis arrive la crise sanitaire et les complications qu’on connaît pour le secteur de la restauration. La crise sanitaire un peu calmée, il rentre dans les Alpes-maritimes et active son carnet d’adresses. Il apprend alors que le patron de la Brasserie antiboise cède son affaire, après 32 ans d’activité. « Ça faisait deux ans que le chiffre d’affaires était très bas. Comme ma pizzeria quand je l’ai reprise », glisse Patrick Pichon. Il dégote un cuisinier, finit par trouver une serveuse, rafraîchit les lieux et, à l’été 2021, ouvre l’établissement. « Il n’était ouvert que le midi, j’ai décidé d’instaurer un service le soir. Pour des raisons économiques », explique-t-il. Et pour animer les lieux. Car, beaucoup de commerçants et restaurateurs le déplorent, l’avenue Robert-soleau manque d’attractivité (Nicematin du 26 avril). « C’est la rue des banques, les gens tracent. Pourtant, c’est l’entrée de ville, avec la gare SNCF pas loin. Ça pourrait être plus vivant, notamment le soir », insiste Patrick Pichon. Pour attirer quelques clients, il met des plantes dehors, éclaire l’enseigne… « il faut bien qu’on me remarque. Si j’avais le choix, je me passerai bien de l’éclairage, parce que la facture d’électricité pèse dans mon budget », souligne-t-il. Mais pour rendre son affaire rentable, il n’a pas le choix. «Ilya quand même des gens qui sont contents de sortir le soir et de pouvoir manger un bon plat à l’ancienne », termine Patrick Pichon. Et que les habitués se rassurent, le restaurateur a quand même gardé deux rendez-vous institués par l’ancien gérant : couscous le jeudi et aïoli le vendredi.