Vallauris : dépasser ses peurs pour mieux réussir !
L’idée développée depuis 2018 par deux enseignants en éducation physique du collège Picasso s’étend désormais aux élèves de CM2 du réseau d’éducation prioritaire et à l’université.
Depuis 2018, deux enseignants d’éducation physique et sportive du collège Picasso de Régis Fayaubost et Sébastien Maire, ont développé un projet dont l’objectif est d’aider les élèves qui sont atteints de phobies comme la peur de l’eau ou peur du vide. « Cette notion de phobie qui se manifeste par exemple par la peur de l’avion ou des araignées, tout le monde a pu l’éprouver personnellement ou via son entourage. Une étude allemande considère qu’un quart de la population est concerné », précise Sébastien Maire.
Une idée qui fait école !
L’idée originale de ces deux professeurs est d’utiliser de la vidéo 360° avec des masques de réalité virtuelle comme technologie immersive afin d’aider les adolescents à dépasser leurs peurs incontrôlées. Si cette idée déterminante en ce qui concerne la confiance en soi a été appliquée, depuis, à l’ensemble des collégiens de Picasso qui sont concernés, elle s’étend désormais aux élèves de CM2 du réseau d’éducation prioritaire de la cité. Ces derniers peuvent désormais bénéficier d’ateliers qui font appel à ces technologies innovantes. D’autres ateliers sont parallèlement mis en place pour les étudiants et personnels adultes non-nageurs de l’université Côte d’azur (UCA). Ces outils sont aussi utilisés dans le cadre des projets transversaux tels que Les cordées de la réussite qui préparent les élèves concernés à gérer leur stress lors de leur grand oral, épreuve leur permettant d’accéder à un internat d’excellence. Ou encore dans le cadre de la formation des élèves de la classe des cadets de la Sécurité, lors d’interventions des pompiers en grande échelle.
Un travail d’équipe international
L’idée est de confronter les utilisateurs à leur stress mais de façon très progressive, accompagnée et surtout choisie, puisque chacun d’eux peut sortir à volonté de l’immersion et s’y replonger ou pas. « Cette façon de travailler et les protocoles que nous proposons sont le fruit d’un travail d’équipe. Des chercheurs nous accompagnent comme Lionel Roche, enseignantchercheur ainsi que les chercheurs du laboratoire Acté UCA de Clermont Ferrand (Cathy Rolland), de l’université du Québec et de L’IFE-ENS de Lyon (Sophie Joffredo-lebrun) ce qui contribue à faire connaître davantage notre concept », précise Régis Fayaubost.
« Les professeurs des écoles et D’EPS qui nous font confiance et nous aident à progresser, les Inspections de circonscription et d’académie qui permettent cette collaboration et bien sûr l’équipe de direction pilotée par notre principale Sophie Guenin, celles de la vie scolaire ou des maîtresnageurs sauveteurs coordonnée par leur directeur, Axel Trifogli, sans qui rien ne pourrait fonctionner », concluent les deux enseignants dont l’initiative est en passe de trouver un écho bien au-delà du tissu local.