Ocean Viking : les derniers mineurs sur le départ
Nouveau départ pour les mineurs non accompagnés (MNA) de l’ocean Viking ! Du moins, pour 18 des 44 jeunes migrants secourus au large de la Libye, avant d’accoster à Toulon, d’être interrogés sur la presqu’île de Giens et accueillis à l’hôtel Aux Trois mûriers, le 11 novembre. Soit ceux qui n’ont pas fugué en direction d’autres pays, comme la Suisse, l’allemagne, la Norvège ou la Suède ces derniers jours. En toute discrétion, certains des « restants » ont donc commencé à être transférés dans un autre département, hier matin. Le reste du groupe partira également d’ici la fin de semaine, signifiant la fermeture de l’hôtel Aux Trois mûriers pour ce public spécifique.
Une répartition équilibrée
Contacté, le conseil départemental du Var, qui en avait la charge jusqu’alors, ne souhaite pas communiquer davantage sur la nouvelle destination de ces MNA. Raison : les préserver autant de la pression politique que médiatique. « Ils sont en train d’être accueillis dans plusieurs départements de France, mais pas en Sud Paca », précise Christophe Paquette, directeur général adjoint des Solidarités.
C’est le parquet de Toulon qui a récemment rendu une ordonnance de placement provisoire pour ces 18 mineurs non accompagnés. Leur répartition s’est faite de façon équilibrée sur le territoire en fonction de la proportion de la population des moins de 20 ans dans chaque département et des places disponibles dans les centres d’accueil. Dans le Var, la situation était déjà tendue avec environ 350 MNA pris en charge. Idem dans les Alpes-maritimes, où 40 jeunes migrants en moyenne arrivent quotidiennement.
Priorité à l’éducation
Les nouveaux départements sélectionnés sont responsables de leur accompagnement, notamment de leur éducation, jusqu’à leurs 18 ans. Ensuite, leur régularisation dépendra de la décision des préfets. Elle n’est pas automatique. Certains pourront être expulsés une fois majeurs. D’après Christophe Paquette, sur la plupart des 44 MNA de l’ocean Viking qui ont passé des examens pour certifier leur minorité, seul un ou deux cas incitaient à des examens complémentaires. Ce qui contredit les propos de la députée RN Laure Lavalette. Dans un tweet, cette dernière affirmait à propos des 26 jeunes fugueurs qu’ils étaient autant mineurs qu’elle « archevêque ».