Nice-Matin (Cannes)

Grand écran et petite lucarne

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Vous avez travaillé avec les quatre meilleurs réalisateu­rs de comédies des années 1960 à 2000 : Yves Robert, Gérard Oury, Claude Zidi et Francis Veber. Lequel a votre préférence ?

Sur le plan humain, Yves Robert. C’était un homme d’une grande générosité. On avait toujours l’impression d’être le meilleur et de faire la meilleure musique qui existe. Claude Zidi était plus réservé. Même s’il m’avait surnommé “Mozart”, il ne communiqua­it pas. On ne se croisait qu’à l’enregistre­ment.

On apprend dans ce livre que vous avez composé les bandes originales de films pornograph­iques : pourquoi avoir fait cela ?

C’était à mes débuts. J’avais besoin d’argent. Je m’étais acheté une maison à Garches, il fallait la payer. J’avais pris un pseudonyme, mais le stratagème a été éventé.

Vous avez composé plusieurs thèmes pour des séries télévisées, notamment et Est-ce un exercice différent que de composer pour le grand écran ?

L'amour en héritage.

Châteauval­lon, Michel Strogoff

Non. Il y a autant de différence­s entre Châteauval­lon et L’AS des as qu’entre La Boum et Rabbi Jacob. La technique est parfois légèrement différente, puisque le même thème revient parfois à l’identique d’une scène à l’autre – ce qui n’est jamais le cas au cinéma.

Vous avez composé un opéra inspiré de la Trilogie de Pagnol. Ce n’est pas la première fois que vous abordez cet univers…

J’ai découvert Pagnol en composant la musique de La Gloire de mon père d’yves Robert. Moi, le Roumain, j’ai été touché au coeur par la tendresse de ce génie provençal et son sens de l’humour jamais vulgaire. Dans son oeuvre, il y a tout ce que j’aime !

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