Une ado échappe à une tentative d’enlèvement Sospel
Mercredi midi, alors qu’elle rentrait chez elle, une collégienne de a été abordée par un homme insistant en voiture. Elle a réussi à s’enfuir. Les gendarmes ont ouvert une enquête.
C’est arrivé mercredi, peu avant 13 heures, à Sospel, petite commune située à l’est des Alpes-maritimes. Élise rentrait chez elle à pied. Il n’y avait pas de bus ce jour-là. Exceptionnellement, sa mère ne pouvait pas venir la chercher. 15 minutes de marche, une fois, ce n’est rien. Élise a 12 ans, elle habite dans un village tranquille de 3 600 habitants. On est au beau milieu de la journée. Bref, il n’y a pas de quoi s’inquiéter.
Et pourtant, sur la route qui monte à Moulinet, près du tunnel qui passe sous la voie ferrée, la collégienne a échappé à ce qui ressemble à une tentative d’enlèvement. Un homme d’une soixantaine d’années au volant d’un break gris immatriculé en Italie a ralenti à son niveau. Il lui a d’abord proposé de monter. Élise a refusé. Il s’est arrêté et a lourdement insisté. Apeurée, l’adolescente a tourné les talons et s’est mise à courir en direction du centre-ville. Quand elle a sorti son téléphone pour appeler à l’aide, le conducteur du break a filé.
« Elle a eu très peur »
« Elle a eu très peur, avoue sa mère, Rachel , jointe hier soir par téléphone. Mais ça va, on a de la chance, rien n’est arrivé. Elle a réussi à s’échapper grâce aux conseils que je lui ai donnés depuis qu’elle est gamine. Elle est retournée à l’école et ça s’est bien passé. Les enseignants ont vraiment été bienveillants. »
À l’autre bout du combiné, on sent que la maman est encore sous le choc et un peu à cran. Depuis qu’elle a posté un message d’alerte sur les réseaux sociaux, Rachel reçoit des tonnes de messages, plus ou moins compatissants. « Quand c’est arrivé, la première chose que j’ai faite, c’est d’alerter les parents sur le groupe de Sospel, s’explique-t-elle. C’était un post bienveillant, écrit à vif. Si c’est arrivé à ma fille, ça pouvait à n’importe qui. Il fallait protéger les enfants.
Le village de Sospel compte 3 600 habitants.
»
Son message s’est répandu comme une traînée de poudre dans le village. Il a été repartagé sur le Net et tournait sur les groupes Facebook de Menton à Monaco avant que l’affaire ne sorte dans Nice-matin.
Elle ne s’attendait pas à de telles proportions, ni à ce qu’on se moque d’elle pour avoir demandé si elle devait contacter la gendarmerie. « Je n’avais pas d’élément à part le témoignage de ma fille ,se défend-elle. Elle n’a pas réussi à relever le numéro de la plaque d’immatriculation. Elle a juste cherché à s’enfuir. »
Une plainte déposée
La mère de famille est tout de même allée déposer plainte le jour même à la gendarmerie de Sospel. Une information confirmée par le capitaine Christophe Colliou, chef de la compagnie de Menton.
Les militaires ont procédé à une enquête de voisinage pour identifier l’individu et son véhicule. Ils ont également demandé d’accéder aux images de vidéosurveillance de la commune. Fatalité, elles étaient inutilisables.
« Les caméras fonctionnent, explique le maire de Sospel, Jean-mario Lorenzi. Mais le système de vidéosurveillance a rencontré un problème de connexion internet. On ne peut pas récupérer les images. Mais on s’en occupe ».
D’ici à ce que la panne soit réparée, la vigilance est accrue. Les gendarmes renforceront leur présence sur la zone et continueront leur enquête de voisinage.
Quant à Élise, elle retournera au collège, mais accompagnée par sa mère. « Hors de question de la laisser rentrer à pied ! »