Poutine continue de viser les infrastructures énergétiques
Une réplique, selon, lui à des attaques de Kiev notamment en Crimée, péninsule annexée dont Moscou a admis la vulnérabilité.
Vladimir Poutine a promis hier de poursuivre les frappes contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes. Ces propos interviennent alors que Moscou et Washington ont procédé hier à un important échange de prisonniers à l’aéroport d’abou Dhabi, aux Emirats Arabes Unis. La Russie a récupéré le marchand d’armes Viktor Bout, détenu depuis plus de dix ans, tandis que la basketteuse américaine Brittney Griner, emprisonnée depuis plusieurs mois pour trafic de cannabis, retourne aux États-unis.
Remettant des médailles à des soldats et à d’autres personnalités hier au Kremlin, Vladimir Poutine a balayé les critiques occidentales des frappes russes qui ont laissé ces dernières semaines des millions d’ukrainiens sans courant, voire sans eau et sans chauffage, en pleines températures hivernales. « Oui, nous le faisons, mais qui a commencé ? », a-t-il lancé, présentant ces bombardements comme une réplique à l’explosion ayant endommagé début octobre le pont de Crimée construit par la Russie et à d’autres attaques imputées à Kiev.
Il a aussi reproché à l’ukraine d’avoir « fait sauter les lignes électriques de la centrale nucléaire de Koursk », une région russe frontalière, et de « ne pas approvisionner en eau » le bastion séparatiste prorusse de Donetsk, dans l’est du pays, cible de bombardements ukrainiens meurtriers ces trois derniers jours.
« Des risques » en Crimée
Plus tôt hier, le Kremlin avait reconnu être vulnérable à des attaques ukrainiennes en Crimée, péninsule annexée en 2014, après plusieurs offensives attribuées à l’ukraine loin du front. Ces derniers jours, quelques bases militaires russes, dont deux situées à quelque 500 kilomètres de l’ukraine – soit autant que la capitale russe Moscou – ont été prises pour cible par des drones.
Avec des lignes de front qui risquent de se figer cet hiver, les Ukrainiens se tournent de plus en plus vers les drones pour frapper les bases russes situées à l’arrière, loin du front, tandis que les Russes bombardent massivement les infrastructures énergétiques ukrainiennes, quitte à plonger les civils dans le froid.