Vieilledent, la nouvelle vague
Le champion olympique d’athènes, nouveau directeur technique national (DTN), a organisé récemment un colloque avec une cinquantaine de cadres nationaux et le président de la Fédération française d’aviron (FFA).
Où d’autre qu’à Mandelieu, la Fédération française d’aviron (FFA) aurait pu organiser son traditionnel colloque après plus de 4 ans d’absence ? Une évidence quand on connaît le club historique du Rowing Cannes Mandelieu dont Sébastien Vieilledent est toujours licencié ! De nombreux ateliers d’échanges et de travail avec un thème : Paris-2024 et après ? Avant de repartir, le président de la FFA, Christian Vandenberghe, et le nouveau
DTN ont exposé les prochains objectifs et le nouveau modèle économique que la Fédé veut insuffler. « À Tokyo, la France s’est placée au 5e rang mondial avec 2 médailles olympiques (or et argent) et au 8e rang en paralympiques avec également 2 médailles. À Paris, nous voulons monter d’un cran. Il faudra aller chercher 3 médailles, 4 ce serait historique ! Et 2/3 médailles en paralympiques, confie Sébastien Vieilledent. Concernant la politique de la Fédération, nous avons 3 grands objectifs. Un changement de modèle économique en allant chercher de nouveaux pratiquants (45 000 licenciés). Nous devons flirter avec la pratique libre un peu comme le running alors que pour l’instant c’est un marché fédéré. Avec l’aviron de mer, il y a l’expérience de la nature, la découverte de lieux incroyables. On veut aussi développer l’aviron indoor, notre sport étant déjà très connecté, et enfin le sport santé. L’aviron utilise 80 % des muscles du corps, du cardio et il n’y a pas de choc. C’est un sport porté. »
Se réinventer
Même état d’esprit du côté du président de la FFA qui enchaîne : « L’aviron, on en parle tous les 4 ans. On veut développer de nouveau la city race, des courses urbaines courte distance (500 m), très spectaculaires. C’est une belle manière de faire parler de notre sport, de le faire découvrir au spectateur lambda. C’est aussi l’occasion de proposer le beach rowing pour les JO 2028 à Los Angeles. C’est la confrontation entre deux bateaux avec de la course à pied sur la plage. » L’aviron veut changer de braquet tout en gardant ses atouts. « On est un sport écologique, qui ne pollue pas et où il n’y a pas de scandale ! On est montré du doigt mais dans le bon sens avec de nombreuses valeurs dont le respect, l’entraide et la mixité des pratiques. »