Nice-Matin (Cannes)

Gobert, à pas de géant

Médaillé internatio­nal Juniors et Espoirs, le Niçois a frappé un grand coup, dimanche au Japon, où il a terminé sur le podium. Il est le premier Azuréen à se signaler dans la course aux Jeux.

- CHRISTOPHE­R ROUX

Au milieu des déceptions individuel­les et de la grisaille, Maxime Gobert a déchiré le ciel, ce dimanche à Tokyo. Il a jailli comme un rayon de soleil, devenant le premier judoka azuréen à marquer de gros points en ce début d’olympiade. Il est encore très loin d’avoir les deux manches de son kimono aux Jeux Olympiques de Paris (26 juillet11 août 2024), mais le sociétaire de l’olympic Judo Nice (OJN) a montré aux sélectionn­eurs de la Fédération (FFJDA) qu’il n’avait pas l’intention de regarder ces J.O. à la télé.

Dans les rétros de Walide Khyar

Seulement cinquième des championna­ts de France début novembre à Toulon, le natif des Abymes (Guadeloupe), 21 ans, a fait l’impasse ces dernières semaines sur la Judo Pro League, la nouvelle compétitio­n de clubs lancée par la Fédération et disputée par L’OJN. Il s’est focalisé sur Tokyo et bien lui en a pris. « Je n’ai pas fait ce choix de gaieté de coeur mais j’ai pu tirer les leçons de mon championna­t de France, rembobine le pensionnai­re de L’INSEP. J’étais un peu retombé dans de vieux travers, je peux parfois être passif et les pénalités tombent rapidement. Je ne cherche pas d’excuse mais je sortais de l’euro Espoirs et l’enchaîneme­nt m’a fait entrer dans une période de fatigue. À Tokyo, j’ai passé un cap mental. »

Médaillé de bronze mondial et champion d’europe chez les Juniors l’an dernier, il avait conquis le titre européen en octobre chez les Espoirs. Ne manquait plus qu’à décoller chez les Seniors. Ce qu’il est parvenu à réaliser. Il s’est reposition­né chez les moins de 66 kg français. Remonté au 41e rang mondial, il reste le quatrième Tricolore dans la hiérarchie, mais il se dégage comme le principal concurrent de Walide Khyar (20e). Ses derniers résultats ont été bien plus probants que ceux de Bouba Dakil (28e) ou Reda Seddouki (26e). Kilian Le Blouch, titulaire lors des derniers Jeux de Tokyo, est monté en moins de 73 kg.

Qualifié pour les Masters

Un seul Français par catégorie sera sélectionn­é par la FFJDA pour les Jeux, lorsque la fenêtre de qualificat­ion prendra fin le 23 juin 2024. L’azuréen a été sélectionn­é pour les Masters de Jérusalem (Israël, 20-22 décembre), qui réunissent les 36 meilleurs judokas mondiaux par catégorie. « Je ne me mets pas beaucoup de pression mais j’espère réitérer une bonne performanc­e », projette Gobert, en Métropole depuis 2016.

 ?? (Photo Fédération internatio­nale de judo) ?? 87e mondial avant le tournoi tokyoïte, le Niçois d’origine guadeloupé­enne pointe désormais au 41e rang. Il se rapproche des 17 premières places mondiales et d’un ticket pour les Jeux Olympiques de Paris-2024.
(Photo Fédération internatio­nale de judo) 87e mondial avant le tournoi tokyoïte, le Niçois d’origine guadeloupé­enne pointe désormais au 41e rang. Il se rapproche des 17 premières places mondiales et d’un ticket pour les Jeux Olympiques de Paris-2024.

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