Le Suquet des Artistes à la puissance Conseil municipal
Avec la fermeture à venir du centre d’art de la Malmaison pour cause de travaux, le site suquetan prend le relais et proposera trois expositions (au lieu de deux) en 2023.
L’art en mouvement. Nous l’avons déjà écrit [notre édition du 27 septembre] : dès juillet prochain, le centre d’art de la Malmaison va entrer dans une longue (18 mois) et onéreuse (10 M) phase de travaux. Objectifs : passer de 17 000 à 80 000 visiteurs annuels en triplant la surface d’exposition (207 à 600 m2), aménagée sur trois niveaux ; mais aussi créer une salle multimodale, une librairie spécialisée, un salon de thé en rooftop…
Un an et demi sans activité, qui contraint la municipalité à trouver des sites de repli. Ainsi, ce ne sont pas deux mais trois expositions qui animeront le Suquet des Artistes en 2023.
Serigne Ibrahima Dieye (22 janvier - 23 avril)
Serigne Ibrahima Dieye lancera le triptyque. Déjà présent aux Rencontres de Cannes, fin novembre, l’artiste sénégalais (34 ans) va présenter, pour la première fois en France, son oeuvre dès le 22 janvier.
Oeuvre développée sur de grands formats, oscillant entre peinture, collage et dessin. Mêlant fables, où la figure animale s’empare de l’humain, et symboles, le geste est
Voyage entre le Sénégal la Corée du Sud et... Cannes l’année prochaine au Suquet des Artistes.(dr)
ouvertement engagé, pour pointer la violence systémique de notre monde.
Une collaboration (une cinquantaine d’oeuvres seront présentées) qui renforce les liens Cannesdakar, membres du réseau « Ville créatives de l’unesco. »
Min Jung-yeon (14 mai - 3 septembre)
Au printemps, place à l’univers de la Coréenne Min Jung-yeon. Un monde en mouvement permanent et tout en contraste, entre réel et irrationnel, figuratif et non figuratif, fulgurance et douceur. Dessins, peinture, volumes, installations en 3D... L’artiste, installée depuis de longues années à Toulon et qui expose depuis 2004 entre l’europe et l’asie, se meut dans toutes les dimensions, de l’infiniment petit au monumental. Une exploration de l’espace, de la nature et de cette Corée actuelle, tiraillée entre consumérisme et tradition.
Là aussi, une cinquantaine d’oeuvres à découvrir, du 14 mai au 3 septembre.
Jean-philippe Roubaud (24 septembre 7 janvier)
C’est un local qui viendra clore la saison, en la personne de Jeanphilippe Roubaud. Une première exposition individuelle (une centaine d’oeuvres annoncées) dans la ville où il a vu le jour en 1973 – il avait collaboré à l’édition 2018 de Corps à corps à la villa Domergue. Diplômé de la Villa Arson, il concentre, depuis quelques années, sa pratique sur le dessin. Figuratif ou abstrait, il devient tour à tour, sous le coup de crayon virtuose, plan, volume, trompe-l’oeil ; explore la photo, la peinture, la sculpture, l’architecture ; assemble les contraires ; interroge le rôle du dessin dans l’histoire de l’art et dans la société.