« La Ville de Fréjus va aussi suspendre ses aides »
Le maire RN de Fréjus David Rachline a emboîté le pas du président LR de la communauté d’agglo, qui avait privé d’aides la cité de la Gabelle après les violences qui ont suivi le match Maroc-espagne.
Le maire RN de Fréjus a accueilli favorablement l’annonce de la suspension des aides octroyées par le président de la communauté d’agglomération Estérel-côte d’azur, le maire LR de Saint-raphaël Frédéric Masquelier, à la cité de la Gabelle, à Fréjus, après les violences urbaines qui ont suivi le match de football Maroc-espagne, mardi soir. L’édile compte faire de même à l’échelle de sa commune.
Que vous ont inspiré les débordements de mardi soir et comment avez-vous accueilli la décision de Frédéric Masquelier ?
C’est toujours le même agacement de voir que les services de l’état ne sont pas au rendez-vous. Cette décision, nous l’avons prise ensemble et la Ville va évidemment faire de même de son côté.
Suspendre les aides n’équivautil pas à punir une majorité d’habitants totalement innocente ?
Il faut que les habitants du quartier prennent leurs responsabilités. Il faut qu’ils réagissent et qu’ils prennent la parole. On entend trop peu de réactions. Notre message est double.
Il s’adresse à la fois à la population et aux services de l’état qui ne peuvent pas laisser les collectivités territoriales seules face à une voyoucratie qui règne sur place et qui trouble l’ordre public de manière trop régulière.
Quels financements la Ville de Fréjus va-t-elle suspendre ?
Il y a d’abord ceux qui concernent la micro-crèche. Elle devait être cofinancée par l’agglo et la commune. La Ville va prendre le même chemin qu’estérel-côte d’azur (ECAA) et suspendre sa subvention. L’intégralité des aides octroyées au quartier par la commune est d’ailleurs suspendue tant que l’état ne prendra pas ses responsabilités pour venir à notre secours.
À quel moment jugerez-vous la réaction de l’état suffisante ?
Lorsque la demande de notre députée Julie Lechanteux de classer la Gabelle dans la liste des « quartiers de reconquête républicaine » (formulée mardi matin dans l’hémicycle de l’assemblée nationale, Ndlr.) sera acceptée. L’état doit se mettre autour de la table. On ne peut pas supporter que nos policiers soient victimes de violences tous les week-ends.