Jean Leonetti, au centre des attentions...
L’édile d’antibes s’est prêté au jeu de notre rubrique qui consiste à mieux cerner sa personnalité au travers des objets intimes et décorations qui ornent son lieu de travail.
Il aurait pu enseigner les lettres, tout frais émoulu de Normal Sup’, mais la lecture d’albert Camus en a décidé autrement. Il aurait pu rester fidèle à son serment d’hippocrate, mais au risque de se frotter aux serments d’hypocrites, le cardiologue s’est attaché à faire respirer sa ville, après avoir fait battre le coeur des hommes. De Pierre Merli, prédécesseur qui avait régi la cité des Remparts en « seigneur », Jean Leonetti n’a conservé qu’un petit canard doré pour héritage apparent (même si Nicematin reste son préféré, bien sûr). Il voisine avec un Coq en métal plus imposant, « cadeau d’une association biotoise », au plumage bleu blanc rouge, symbole d’un République dont les valeurs ne lui sont pas volatiles. Mais colvert ou col blanc qu’importe. Depuis son premier pas dans ce bureau de l’hôtel de Ville il y a 27 ans, face à la cité historique, ce « centriste » de droite y a trouvé sa ligne d’« équilibre », pour vertu cardinale. « Je n’aime pas trop le terme de centriste car c’est trop souvent synonyme de mollesse, mais je déteste les extrêmes, c’est évident, souligne l’auteur d’un livre intitulé Le principe de modération. Je suis passionnément modéré, et non pas modérément passionné. Mais cette modération, c’est aussi une forme de fermeté. Elle me permet de prendre une décision, après concertation et consultation. » D’où cette table aux chaises rouge vif, car son bureau « est à la fois un lieu de travail et de réunion », où il conserve « le pouvoir de faire ». Un second « chez lui » politique, où le roi Leo n’a pas besoin de rugir pour régner en maître…