Bio express
À Sophia Antipolis, a reçu le prix « Jeunes talents » de la Fondation L’oréal-unesco pour ses recherches sur les biosystèmes capables de purifier les eaux contaminées.
Que la science permette de réduire l’impact de la pollution humaine sur l’environnement… C’est ce qu’elle espère. Et c’est ce qui mobilise sa science, tous les jours. Originaire de Milan, Francesca Casagli travaille à l’inria Sophia Antipolis dans le cadre de son postdoctorat. À 33 ans, elle vient de recevoir le prix « Jeunes talents » de la Fondation L’oréal-unesco pour ses recherches sur les biosystèmes capables de purifier les eaux contaminées.
L’idée ? Dépolluer les eaux usées des villes ou les eaux industrielles de manière naturelle, grâce à l’action de microalgues sur les bactéries. Une trouvaille à double vertu, car « en absorbant la pollution, les algues créent de la biomasse, explique la chercheuse. C’est une matière organique que l’on peut valoriser en fertilisant pour l’agriculture, par exemple. On pourrait même créer du biofuel, un carburant nouvelle
Pour l’instant, les essais prometteurs de l’italienne Francesca Casagli se font à l’échelle du laboratoire.
génération fabriqué sans pétrole et grâce aux lipides accumulés dans certaines algues. Et ça, c’est une innovation ! »
Faire survivre les algues dans l’eau
Pour comprendre le fonctionnement des interactions entre les microalgues et les bactéries, Francesca Casagli a développé un modèle mathématique, amélioré grâce à l’intelligence artificielle, pendant son doctorat à l’école polytechnique de Milan. « Les mathématiques m’aident à optimiser ces dynamiques microbiennes.
Elles sont complexes car il faut faire en sorte que les algues survivent dans l’eau. Plein de facteurs entrent en jeu. Il leur faut de la lumière, par exemple, donc l’expérience est différente en fonction du climat et des conditions météorologiques. »
Si sa technique n’est pas encore réalisable à grande échelle, cette passionnée poursuit sans relâche ses expériences, partagée entre son bureau à Sophia Antipolis et son laboratoire à Villefranche-sur-mer. « C’est un challenge tous les jours. Même quand les résultats mettent du temps à se manifester, je ne m’ennuie jamais car il y a toujours à apprendre, même quand on ne trouve pas. » Apprendre pour soi mais aussi apprendre aux autres, puisque très souvent, des étudiants de la technopole viennent lui demander conseil pour leurs travaux.
Et pour la suite ? « Je vais utiliser les 20 000 euros remportés avec le prix L’oréalunesco pour financer mes futures expériences et participer à des conférences pour parler de mon sujet. Parce que j’y crois ! »
diplômée d’un master à l’école d’ingénieurs de Florence en Italie.
2017 : 2017-2020 :
doctorat à l’école polytechnique de
Milan, département d’ingénierie civile et environnementale.
Francesca Casagli intègre l’inria de Sophia Antipolis en tant qu’ingénieure.
elle évolue sur un poste de postdoctorante à l’inria.
elle remporte le prix « Jeunes talents » de la Fondation L’oréal-unesco pour les femmes et la science pour ses recherches sur la purification par les microalgues des eaux contaminées.