3 points pour y voir plus clair
1 Une région à la diversité exceptionnelle
❒ Canyons, lagunes, prairies sousmarines. Les milieux naturels de la région Sud sont sources d’une grande diversité biologique. La plaine steppique de La Crau (Bouches-durhône) est unique en France ; les herbiers de posidonie forment des prairies sous-marines en Méditerranée qui oxygènent notre atmosphère ; le Verdon, les Préalpes, les Calanques, la Durance, la Camargue… forment un patrimoine naturel exceptionnel.
2 La pression de l’homme est trop forte
❒ L’artificialisation des sols est le premier facteur de pression sur le milieu naturel. En 40 ans, les surfaces devenues artificielles ont doublé dans la région, ce qui est bien supérieur à la moyenne nationale. C’est surtout pour construire des logements que les sols naturels sont transformés (63 % des surfaces). Le territoire des espèces sauvages se fragmente, ce qui entrave leur circulation, y compris dans leur besoin d’adaptation au changement climatique.
❒ S’ajoutent les polluants issus des molécules fabriquées par l’homme, dont la pétrochimie, les pesticides, les produits pharmaceutiques.
❒ Les prélèvements excessifs dans les cours d’eau fragilisent aussi la vie sauvage (irrigation agricole, forte fréquentation touristique...).
❒ Le changement climatique a des impacts sur terre comme en mer. Certains insectes se déplacent en altitude (+150 m à +400 m observés). Les glaciers reculent, les Alpes verdissent. En Méditerranée, les eaux plus chaudes fragilisent les gorgones blanches et favorisent l’arrivée de nouveaux poissons (girelle paon, barracuda, serran).
3 Il y a des moyens d’agir
❒ Trente plans d’actions sont menés en région autour d’espèces menacées – près de la moitié concerne les oiseaux. La superficie des espaces protégés augmente.
❒ Des projets sont lancés pour protéger des espèces confrontées à de fortes pressions liées aux loisirs et au tourisme (plantes des Alpes et du Verdon). La connaissance de la biodiversité progresse et participe à une meilleure préservation. Les communes sont nombreuses à agir, plus ou moins globalement.
❒ L’éclairage public des routes et de certains bâtiments perturbe la faune nocturne. 64 % des invertébrés et 28 % des vertébrés sont actifs la nuit. Diminuer la pollution lumineuse est significatif.
❒ Aider les oiseaux à nicher en ville (martinets) ; organiser des passages qui permettent à la faune de circuler (du crapaud à la chauve-souris), redonner de la place au végétal dans la ville…
❒ Organisatrices de leur territoire, les communes sont en première ligne pour agir localement.