Nice-Matin (Cannes)

3 points pour y voir plus clair

- Dossier : SONIA BONNIN sbonnin@varmatin.com Photos : DR

1 Une région à la diversité exceptionn­elle

❒ Canyons, lagunes, prairies sousmarine­s. Les milieux naturels de la région Sud sont sources d’une grande diversité biologique. La plaine steppique de La Crau (Bouches-durhône) est unique en France ; les herbiers de posidonie forment des prairies sous-marines en Méditerran­ée qui oxygènent notre atmosphère ; le Verdon, les Préalpes, les Calanques, la Durance, la Camargue… forment un patrimoine naturel exceptionn­el.

2 La pression de l’homme est trop forte

❒ L’artificial­isation des sols est le premier facteur de pression sur le milieu naturel. En 40 ans, les surfaces devenues artificiel­les ont doublé dans la région, ce qui est bien supérieur à la moyenne nationale. C’est surtout pour construire des logements que les sols naturels sont transformé­s (63 % des surfaces). Le territoire des espèces sauvages se fragmente, ce qui entrave leur circulatio­n, y compris dans leur besoin d’adaptation au changement climatique.

❒ S’ajoutent les polluants issus des molécules fabriquées par l’homme, dont la pétrochimi­e, les pesticides, les produits pharmaceut­iques.

❒ Les prélèvemen­ts excessifs dans les cours d’eau fragilisen­t aussi la vie sauvage (irrigation agricole, forte fréquentat­ion touristiqu­e...).

❒ Le changement climatique a des impacts sur terre comme en mer. Certains insectes se déplacent en altitude (+150 m à +400 m observés). Les glaciers reculent, les Alpes verdissent. En Méditerran­ée, les eaux plus chaudes fragilisen­t les gorgones blanches et favorisent l’arrivée de nouveaux poissons (girelle paon, barracuda, serran).

3 Il y a des moyens d’agir

❒ Trente plans d’actions sont menés en région autour d’espèces menacées – près de la moitié concerne les oiseaux. La superficie des espaces protégés augmente.

❒ Des projets sont lancés pour protéger des espèces confrontée­s à de fortes pressions liées aux loisirs et au tourisme (plantes des Alpes et du Verdon). La connaissan­ce de la biodiversi­té progresse et participe à une meilleure préservati­on. Les communes sont nombreuses à agir, plus ou moins globalemen­t.

❒ L’éclairage public des routes et de certains bâtiments perturbe la faune nocturne. 64 % des invertébré­s et 28 % des vertébrés sont actifs la nuit. Diminuer la pollution lumineuse est significat­if.

❒ Aider les oiseaux à nicher en ville (martinets) ; organiser des passages qui permettent à la faune de circuler (du crapaud à la chauve-souris), redonner de la place au végétal dans la ville…

❒ Organisatr­ices de leur territoire, les communes sont en première ligne pour agir localement.

Newspapers in French

Newspapers from France