Nice-Matin (Cannes)

À Hutinel, les élèves écrivent et slament la laïcité

Cent cinquante élèves de secondes se sont retrouvés à l’espace Miramar, sur la Croisette, pour montrer le fruit de leur travail aux Terminales. Bravo à eux, aux enseignant­s et à Djoliba.

- CHRYSTÈLE BURLOT cburlot@nicemain.fr

Ils ont écrit. Ils sont montés sur scène. Ils ont slamé… Pas évident quand on est élève en seconde au lycée profession­nel d’hutinel. De prendre la plume d’abord, parce que ce n’est pas forcément la matière la plus travaillée. De monter sur scène ensuite. Pour livrer des idées-forces, qui engagent, des vérités qui nécessiten­t du courage pour être proclamées. Cela, cent cinquante élèves de seconde (section bac pro et CAP) l’ont fait. Bien sûr, et c’est bien le rôle des adultes, ils ont été guidés dans ce projet. Par les enseignant­es : Mmes Scheer, Raudet, Favale, Doller, Champeau, par la documental­iste (Mme Hemissi) de l’établissem­ent également. Elles ont mis le cadre dans les cours D’EMC : la laïcité (journée nationale ce jour-là : le 9 décembre), encouragé les idées à glisser sur le papier et fait en sorte de maintenir le cap. Par Djoliba aussi.

Sécurité assurée par les Terminales

Une vraie rencontre pour les lycéens : « Dès la première séance, les élèves ont été embarqués...» commente Nathalie Cheer, enseignant­e. Confirmati­on ce jour de représenta­tion, au moment de la répétition. Après un passage entre les mains des Terminales section métier de la sécurité (toutes les occasions sont bonnes pour une mise en situation) les portes de l’espace Miramar se sont ouvertes sur le groupe en pleine ébullition sous la direction de la slameuse. Quel volcan ! Quelle déterminat­ion ! Quelle voix ! Forte et rude parfois mais une surtout passionnée, ce qui, d’ailleurs, n’a pas échappé aux jeunes. « Ça donne bien quand même, on a bien travaillé...» souffle un élève à son voisin avant qu’ils rejoignent le grand groupe sur scène pour le final. Ça donne super bien en effet. Et ça fait du bien aussi d’entendre leurs mots : « Faut s’écouter, se respecter, la sympathie et le respect (...) Pour moi, la liberté, c’est une chose qu’on peut vivre sans demander à quelqu’un l’autorisati­on. (...) Ce qui est liberté devient cage et toute cage devient liberté. (...)»

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(Photo C. B.) Après deux heures de répétition, le spectacle a pu commencer.

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