EHPAD : une structure pas comme les autres
Pierre Faraj, propriétaire-gérant de six EHPAD dans les Alpes-maritimes Quel est le principal enjeu d’un EHPAD aujourd’hui ?
Le confort. Toutefois, entre le vieillissement de la population et les évolutions réglementaires, cela fait déjà une dizaine d’années que de nombreuses petites structures qui n’étaient plus aux normes architecturales se sont regroupées.
Une anticipation qui a permis de créer des structures toutes neuves capables d’améliorer la qualité de prise en charge des résidents. Pour notre part, nous avons rénové cinq de nos six EHPAD. Comme d’autres opérateurs du secteur, nous avons misé sur des travaux permettant de répondre aux nouvelles normes de sécurité physiques et sanitaires, mais aussi d’améliorer considérablement la qualité hôtelière de nos établissements. Depuis, nous réalisons des investissements de rénovation régulièrement pour adapter nos EHPAD à la réglementation et assurer leur entretien. Un EHPAD doit absolument rester en parfait état ! C’est la condition pour offrir aux résidents le confort dont ils ont besoin.
Le bien-être est ainsi privilégié ?
Oui, nous investissons également dans toutes les innovations qui permettent de leur garantir sécurité et bien-être : détecteur de chute dans les chambres, balnéothérapie, tablette connectée... Le but est de créer un lieu de vie moderne, convivial et chaleureux où les résidents se sentent comme dans un hôtel médicalisé. Le soin est bien sûr la priorité, mais il est important de ne pas en impacter l’environnement général.
Dans ce contexte, qu’attendez-vous d’une banque ?
Un accompagnement et une compréhension de nos impératifs.
Nos EHPAD sont des lieux d’accueil humain, qu’il s’agisse des résidents en perte d’autonomie ou dépendants et de leurs familles ou du personnel. Nos locaux doivent donc être extrêmement bien entretenus ! De même, ils doivent répondre aux enjeux énergétiques d’aujourd’hui et cela impose d’autres investissements : panneaux solaires, ballons thermodynamiques... La banque est un acteur clef dans cette évolution permanente à laquelle notre activité nous contraint. Elle doit donc comprendre que l’on fait de la santé, que ces investissements à long terme sont nécessaires et que notre rentabilité ne peut pas être la priorité.