Charlotte Julian l’éclectique
« Je suis une fleur de province, ni trop grande, ni trop grosse, ni trop mince. J’arrive avec ma valise car Paris pour moi c’est la terre promise… »
Il y a cinquante ans tout juste, le 45 tours de Charlotte Julian s’écoulait à 275 000 exemplaires, soit à peu près autant que Ce n’est rien, de Julien Clerc ou Quelque chose de Tennessee, de Johnny.
Aujourd’hui, la fleur de province ne chante plus. Elle peint et ses tableaux sont actuellement exposés jusqu’à début janvier dans la salle d’accueil de la mairie du Cannet. « C’est le maire, M. Pigrenet, que j’avais eu l’occasion de rencontrer, qui m’a proposé d’exposer. Depuis je suis fidèle chaque année. » Une cinquantaine d’oeuvres naïves, de paysages en particulier, sont ainsi proposées à la vue du public et à la vente. Comme une deuxième vie pour la chanteuse de Perpignan. « Mais vous savez, avant même de chanter, j’ai fait quatre ans d’études aux Beaux-arts de Perpignan. En dilettante je dois le confesser. À l’époque, au tout début des années soixante-dix, je ne jutais que par la chanson. J’animais des bals du samedi soir et je voulais enregistrer. C’est comme ça que j’ai été amenée à monter à Paris et que fleur de province est née, suivie de quelques autres titres. »
Une carrière de plus de quarante ans où la peinture n’a quand même jamais été très loin. Dès qu’une plage de temps s’ouvrait, qu’elle avait un petit moment de libre, Charlotte Julian s’installait pour peindre, menant de pair ses deux activités avant d’arrêter complètement de chanter et de se produire sur scène il y a trois ans lors de son installation définitive dans la région. Où elle a découvert une nouvelle source d’inspiration.