Station de ski : attention aux passoires thermiques !
Focus Les prix au mètre carré atteignent des sommets en stations. Pourtant, la moitié des logements de montagne doivent être rénovés !
Depuis la crise sanitaire et les confinements, la montagne attire de plus en plus. En été, il y fait bon se balader au grand air alors que les villes surchauffent. En hiver, rien de mieux que de se confronter au froid de la neige avant de se réchauffer chez soi, entre amis ou en famille. Un constat indirectement remis en cause par l’étude d’heero, société spécialisée dans le financement de la rénovation énergétique. Selon cette dernière, le confort dans les logements des stations n’est plus ce qu’il était. Et dans ceux où c’est encore le cas, les factures d’électricité devraient être salées ! En cause ? Les déperditions thermiques.
La moitié des biens concernée en station
La moitié des logements situés dans les 70 stations des Alpes, du Massif central, des Vosges, du Jura et des Pyrénées, sont des passoires énergétiques. Comprenez par là qu’ils affichent une étiquette F ou G dans le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) obligatoire en cas de vente ou de mise en location. Pour des raisons d’altitude, de climat et de qualité de construction, les Pyrénées et les Alpes du Sud sont particulièrement concernées. Isola 2000 comprend par exemple 90 % de logements classés F ou G à cause de process de construction trop rapide (à l’époque) et de matériaux pas assez performants.
Bientôt interdits à la location
Que vous ayez l’habitude de louer votre résidence secondaire à la montagne ou non, l’état énergétique de votre logement doit être une priorité. Pour la protection de l’environnement bien sûr, mais aussi pour des raisons économiques. Un logement considéré comme une passoire thermique est un gouffre financier en matière de consommation énergétique. Surtout face au tarif actuel du kwh ! De plus, dans à peine 18 jours (soit à compter du 1er janvier 2023), les logements classés G dont le DPE indique une consommation supérieure à 450 kwh par m² seront interdits à la location. À partir du 1er janvier 2025, la totalité des logements G sera concernée. Suivi au 1er janvier 2028 par les logements classés F. Les
E boucleront provisoirement cette série d’interdiction au 1er janvier 2034 - sous réserve qu’il n’y ait pas d’ici là une nouvelle évolution de la réglementation.
Dans ce contexte, rénover apparaît comme le challenge d’une très grande majorité de propriétaires à la montagne ! En jeu : la préservation de la valeur de leur patrimoine, mais aussi l’attractivité des stations. « Si les biens ne sont plus louables et mettent du temps à se vendre, les stations connaîtront une baisse de la fréquentation
et seront donc moins rentables », expliquait Sandrine Allonier, co-rédactrice de l’étude Heero dans un article publié sur le site immobilier.lefigaro.fr.