Audi e-tron GT Quattro UN TRÔNE D’ENFER !
Lancée en plein Covid, la première grande GT 100 % électrique d’audi n’a pas suscité la médiatisation – et l’admiration – qu’elle mérite pourtant. Sculpturale, au comportement proprement phénoménal, elle n’a pas à rougir face à la Porsche Taycan.
Quoi de neuf ?
L’audi e-tron GT avait pointé le bout de son nez, dès 2021, sous la forme d’un très amusant spot publicitaire. Le Père Noël troquait alors son traîneau pour un carrosse capable d’aller à la vitesse de la lumière dans un confort divin : c’était l’e-tron GT, magnifique berline full électrique, véritable ovni sur le marché. Avant les fêtes, nous avons voulu vérifier si petits et grands enfants sages auront leur cadeau à temps au pied du sapin. Soyez rassurés, au volant de cette GT, le Père Noël pourrait même être en avance ! Cette grande berline en impose (5 m de long et 1,96 m de large). Elle s’agrippe au sol, au sens propre comme figuré, avec ses généreuses ailes arrière et ses jantes en alliage léger de 21 pouces. La calandre, couleur carrosserie (superbe gris Kemora pailleté), lui va à ravir. Les entrées d’air à volets actifs sont bien là pour refroidir les freins. La poupe profite d’une immense bande lumineuse à la cinématique unique. Du plus bel effet. Le diffuseur arrière, en revanche, nous semble trop chargé et rompt avec la pureté du reste des lignes.
À bord
Assez déroutant le contraste entre la taille de cette auto et le sentiment de « confinement » relatif à bord. Probablement un agencement souhaité pour conférer à cette GT l’esprit du formidable frère thermique R8, avec un poste de pilotage très bas et millimétré qui englobe le conducteur. Pas facile de glisser son smartphone dans le mini-logement dévolu à la recharge à indiction sous l’accoudoir central… Les deux places arrière (oubliez celle au centre, inexploitable) assurent heureusement assez de place aux jambes, même pour les grands gabarits. En revanche, les volumineux sièges sport à l’avant occultent le champ de vision vers la route… Le coffre (350 à 490 l), enfin, est trop juste pour la catégorie.
Au volant
Et si cette e-tron était la seule à pouvoir raisonnablement tenir la dragée haute à la Porsche Taycan ? Elle saura, à coup sûr, rester dans ses roues. Rappelons que toutes deux partagent la même architecture de châssis. Cette auto est bluffante d’équilibre. Elle pivote à plat en toutes circonstances. Et relance en sortie de courbe comme un élastique, sans broncher, avant même d’avoir débraqué les roues avant (roues arrière directrices optionnelles). Avec un poids de 2 351 kg, mieux vaut en avoir sous la pédale… de frein aussi ! Si votre style de conduite est à la hauteur de la vélocité naturelle de cette survoltée GT, on vous invite à opter pour l’option « céramique ». Les palettes derrière le volant modulent la récupération d’énergie, mais sans décélération forcée. Priorité aux roues libres.