Nice-Matin (Cannes)

Nicolas Gob BRILLE DANS L’ART DU CRIME

L’acteur belge est toujours la tête d’affiche de la série L’art du crime avec Éléonore Bernheim dont la sixième saison a débuté sur France 2. Un succès populaire mérité que l’acteur savoure.

- MATHIEU FAURE mfaure@nicematin.fr > L’art du crime, lundi prochain, le 19 décembre, à 21 h 10 sur France 2. L’épisode de ce lundi, La Nouvelle Olympia, est disponible en replay sur france.tv

Lancée en 2017, la série L’art du crime poursuit son chemin avec une sixième saison dont le premier épisode a été diffusé ce lundi. Le succès d’audience est toujours au rendezvous autour du duo composé par Nicolas Gob et Éléonore Bernheim. D’un côté, Antoine Verlay, flic brillant mais inculte en art, et de l’autre, Florence Chassagne, historienn­e de l’art talentueus­e et fantasque. Les deux, qui adorent jouer au chat et à la souris avec leurs sentiments, se confronten­t dans cette nouvelle saison à l’univers de deux immenses artistes : Édouard Manet et Edvard Munch, dont les oeuvres font plus que jamais écho à la relation ambiguë qu’entretient notre duo. Pour Nicolas Gob, les retrouvail­les avec Antoine Verlay sont toujours un moment agréable.

On retrouve Antoine Verlay dans une drôle de situation dans cette nouvelle saison. Que se passe-t-il ?

On joue avec le fameux effet

Clair de lune, cette série avec Bruce Willis, depuis le début. Mon personnage et celui d’éléonore Bernheim se tournent autour, c’est un peu ‘‘fuis-moi, je te suis. Suis-moi, je te fuis.’’ Et là, c’est moi qui suis dans une situation difficile avec elle. Je me retrouve dans une situation que je ne maîtrise pas, j’essaie d’être différent pour lui plaire alors qu’elle me repousse. C’est intéressan­t de pouvoir faire évoluer nos personnage­s, de les emmener ailleurs, au moins ça ne stagne pas, on ne se fait pas chier !

La série est inclassabl­e car elle mélange plusieurs genres, c’est ce qui vous a plu au départ ?

C’est une série policière insolite et on a pris le pari de ramener l’art au centre du débat, c’était osé. Ce n’est pas ce qui marche, d’habitude, l’art dans une série. Et malgré nous, on apprend des choses en regardant la série. Les gens ont pris l’habitude de se détendre en regardant des meurtres et des polars et on a pris le risque d’amener de l’art dans tout ça, et ça marche.

La série se démarque par sa qualité visuelle aussi, c’est important pour vous ?

C’est une série qui peut s’exporter car on filme Le Louvre, les musées majeurs de Paris. C’est un shaker de plein de choses qui permettent de parler à l’internatio­nal. Il y a une vraie direction artistique, de l’exigence et, comme Gaumont est dans la boucle, il y a des moyens. C’est un projet difficile à tourner, avec beaucoup de plans, ça demande du temps et du travail.

Qu’est ce qui vous plaît chez Verlay ?

J’aime m’amuser avec les codes, jouer les gros balourds, forcer le trait de la virilité car je ne suis pas du tout comme ça dans la vie. Dans cette nouvelle saison, on le ramène un peu vers une forme de sensibilit­é, c’est intéressan­t à jouer car on explore ses failles.

Vous êtes Belge, comment expliquez-vous que les acteurs et actrices belges s’exportent aussi bien en France ?

Déjà, les Français ont une bonne image naturelle des Belges, c’est gratuit, on prend (rires) .La bonhomie ambiante de notre pays coule dans nos veines. Et je pense que l’on aborde ce métier différemme­nt aussi. Il y a une école du juste qu’il n’y a nulle part ailleurs. On nous apprend à garder les pieds sur terre et notre jeu doit sonner juste avant tout le reste. On ne joue pas, on incarne, c’est tout l’enjeu de ce que l’on fait. Il y a une vraie franchise quand un Belge donne la réplique, ça me frappe.

Qu’aimeriez-vous faire comme rôle ?

Des milliards. Je suis taillé pour des films d’action car j’ai fait trente ans de karaté, je fais du sport, et on ne m’a jamais rien proposé. Peut-être qu’un jour on se dira que ce Belge chauve peut le faire (rires). Une comédie me tenterait bien aussi. On me propose souvent des rôles de flics car j’ai fait des choses qui ont bien marché dans ce registre, que ce soit Les Bleus ou L’art du crime. Je joue des policiers avec des parcours différents mais je suis très identifié flic.

Vous avez toujours voulu être acteur ?

Au départ, je me voyais joueur de tennis ou sportif. Et puis, comme j’étais un vrai cancre, ma mère m’a inscrit au théâtre et, au bout d’une heure, j’ai eu un déclic. J’avais 16 ans et c’est parti de là.

Qu’est-ce qui vous a marqué, récemment, comme série ?

Les Papillons noirs avec Niels Arestrup et Nicolas Duvauchell­e. J’ai trouvé ça extraordin­aire. Tout est génial dedans, et c’est français donc c’est la preuve que l’on peut faire des choses très bonnes.

« C’est un projet difficile à tourner, avec beaucoup de plans, ça demande du temps et du travail »

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