Nice-Matin (Cannes)

L’OGC Nice a

Au terme d’une grande performanc­e collective, Nice a réussi l’exploit de battre Lens, chez lui. Personne ne l’avait fait cette saison (11 victoires en 11 matchs).

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Il fallait bien que ça s’arrête un jour et c’était, donc, hier soir pour Lens, battu pour la première fois de la saison à Bollaert, où il n’avait fait que gagner, par un formidable Gym qu’on n’arrête plus. Même le speaker des Sang et Or a tenu à saluer la performanc­e de l’adversaire du soir, soutenu par une cinquantai­ne de fidèles, en folie, au moment de fêter cette victoire de prestige qui va marquer les esprits et, peut-être, changer la deuxième partie de saison.

Après Lille, dimanche, les Niçois ont réalisé une nouvelle opération en or au terme d’un match qu’ils ont maîtrisé de bout en bout, malgré les sorties sur blessure de Boudaoui et Todibo, deux de leurs meilleurs joueurs, l’absence de Pepe, environ un mois, celle d’atal et la non-qualificat­ion de Moffi, qui ne fera pas de mal pour suppléer le si généreux Laborde.

Il aura fallu un peu de réussite aussi (frappe de Fofana sur la barre) mais, dans l’ensemble, la victoire niçoise ne souffre d’aucune contestati­on et c’est sans doute pour cela que Didier Digard n’a pas effectué de tour d’honneur après ce qui restera comme le deuxième véritable exploit de sa jeune carrière d’entraîneur.

Des joueurs métamorpho­sés

Après le 6-1 contre Montpellie­r pour sa première, qui en était déjà un, le coach niçois continue d’impression­ner son monde et d’impulser une dynamique folle à des joueurs qui ne sont plus les mêmes, sur tous les plans. Ramsey rayonne et termine les matchs, Lotomba n’a jamais été aussi bon avec le maillot niçois, Thuram revit,

Laborde ne touche plus les poteaux, on pourrait tous les citer…

Après le 4-3-3 des trois matchs précédents, “DD” a sorti de son chapeau une défense à cinq, préparée dans la plus grande discrétion mais pendant des heures avec son staff, que personne n’avait vu venir, à commencer par Lens, étouffé dès le début de match par le pressing constant du Gym, qui s’est positionné très haut sur le terrain. Digard a fait confiance à Youssouf, qui a donné l’impression d’être là depuis dix ans et d’avoir l’expérience de Dante, alors qu’il n’est à Nice que depuis quelques jours et qu’il vient d’avoir 24 ans.

Après Bouanani, le coach niçois n’a également pas eu peur de lancer un autre gamin, en l’occurrence

Mendy, 18 ans, dont la première dans le onze s’est soldée par une passe décisive de la tête pour Laborde et des appels tranchants dans le dos des défenseurs à la pelle.

Quand ça dure depuis quatre matchs et qu’on perçoit une telle force collective en si peu de temps, on ne peut plus parler de chance du débutant mais bien de talent et de culot.

A l’envers sous Lucien Favre en début d’année, le Gym s’est remis à l’endroit en seulement quatre matchs (dix points sur douze) et se retrouve huitième de Ligue 1 avant d’aller à Marseille, où il n’aura rien à perdre et jouera pour la première fois avec Moffi.

Florent Ghisolfi, dont le retour à Lens a été gâché par une banderole insultante, n’a pas boudé son plaisir au moment d’aller féliciter son jeune entraîneur, à qui il voue une totale confiance depuis son intronisat­ion et à qui il prédit un grand avenir de technicien, comme d’autres…

Hier soir, Digard a signé un exploit majuscule, un bien bel hommage à Charly Loubet, l’un des plus illustres anciens joueurs du Gym, parti la veille, qui a dû se régaler, comme nous, de làhaut.

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Thuram et le 3-5-2 dessiné par Digard ont maîtrisé la majeure partie du match.

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