La transition énergétique portée par le Sictiam
Plus grand établissement de services numériques et énergétiques du secteur public, le Sictiam s’est réuni jeudi au Centre Expo Congrès de Mandelieu. L’occasion d’en savoir plus sur ses enjeux.
Charles-ange Ginésy, président du département des Alpes-maritimes, a été accueilli jeudi par le maire de Mandelieu Sébastien Leroy et par David Konopnicki, vice-président en charge du numérique au sein du conseil départemental.
« Syndicat de services et architecte de la transformation numérique et énergétique des Alpes-maritimes », comme il se définit lui-même, il regroupe à ce jour 450 adhérents répartis sur le département. Couplée cette année avec la 20e journée des utilisateurs, cette « AG » a réuni élus, responsables publics, entreprises et partenaires… L’occasion de questionner Charles-ange Ginésy sur cet enjeu de société majeur.
Le rôle et l’évolution du Sictiam ?
En devenant président du Sictiam en 2008, j’ai toujours eu à coeur de rappeler que la société dans laquelle nous vivons s’est transformée. Le numérique est un vecteur de transformation majeur. Notre rôle a été d’abord de s’adapter à la révolution numérique et à la gestion des DATA. Puis au déploiement de la
fibre optique. Enfin nous nous sommes élargis avec l’absorption du Syndicat Départemental de l’électricité et du Gaz. (SDEG)
Comment limiter notre
consommation d’énergie ?
Avec l’extinction de l’éclairage public à certaines heures. En accompagnant nos utilisateurs en leur disant : « Soyez vigilants, éteignez vos ordinateurs,
soyez le moins consommateur d’énergie possible ».
Ce qu’à bien expliqué Louis Bodin [ingénieur météorologue, invité du jour, N.D.L.R.]. Soyons précautionneux, par exemple en limitant l’envoi de mails ou de réponses superflues avec des smileys ! Il appartient à chacun de nous de limiter sa consommation d’énergies…
Il y a peu de panneaux photovoltaïques dans le 06, territoire pourtant ensoleillé ?
Il n’y en a pas suffisamment c’est vrai. Mais nous ne voulons pas de déforestation, de pollution visuelle… ils doivent être vertueux au passage du gibier, respecter les activités agricoles… Notre préconisation est plutôt la pose de panneaux individuels. Des petits panneaux qui permettent à un ménage d’alimenter et recharger un véhicule électrique, un équipement électroménager.
Quel investissement ça représente pour un ménage ?
Ces équipements coûtent entre 8 000 et 15 000 euros l’unité. Mais nous finançons de 4 000 à 8 000 € d’aide aux particuliers.
Parlons des zones blanches, leurs habitants sont coupés du monde !
On pose de la fibre là où on peut aller avec la fibre ! Sinon le Sictiam accompagne sur des préconisations satellitaires. On est conseil auprès des maires, si la fibre coûte à l’unité plus de 6 000 €, il faut arrêter ! Il reste la connexion satellitaire pour des petits cantons très éloignés.
Un exemple d’innovation technologique présentée aujourd’hui ?
J’ai vu un écran numérique interactif. L’enseignant l’utilise de manière intuitive en agissant directement sur l’écran, c’est génial comme innovation. J’ai vu aussi la signature électronique. On parle de cybersécurité, pour un élu ou responsable public, c’est la possibilité de signer numériquement en toute sécurité. Et la Maison de l’intelligence Artificielle (MIA), qui travaille avec le Sictiam, illustre parfaitement les innovations actuelles et à venir !