Nice-Matin (Cannes)

À l’ouest, la pluie n’a pas douché les ardeurs

- « se faire entendre ». E. M., So. G. ET P. F.

Mouillés, mais motivés ! Aux banderoles, mégaphones et drapeaux, se sont joint les parapluies, hier matin, dans le cortège des manifestan­ts, formé devant la gare de Cannes. En cette « fête des travailleu­rs, et pas du Travail » comme l’a scandé Thierry Maillart, représenta­nt local de la CGT, le ciel chafouin n’a pas découragé les troupes. S’ils n’étaient qu’une centaine à l’heure de l’appel (après tout, on est dans le Sud…), le groupe s’est rapidement densifié en s’engouffran­t sur la rue d’antibes. Ils étaient, ainsi, un millier selon la CGT, 550 selon les forces de l’ordre. Le temps d’une halte, pour dénoncer une réforme des retraites « qui impose un recul social sans précédent » et demander « une hausse des salaires et des pensions pour vivre dignement », et le cortège a repris son avancée. Direction, l’hôtel de ville, terminus d’une marche achevée en entonnant L’internatio­nale. Et sur une promesse : «On peut gagner, on va gagner, on lâche rien ! »

300 personnes à Antibes

Du côté d’antibes, « on n’a jamais été aussi nombreux ! », s’est réjoui Ludovic Basly, secrétaire général de l’union locale de la CGT. En effet : 300 manifestan­ts ont défilé selon la police et le syndicat. Au départ de la place De-gaulle, le cortège a remonté l’avenue Robert Soleau jusqu’au port Vauban avant de passer par le quartier de Marenda

Lacan, la place Nationale et terminer devant l’hôtel de ville. Mégaphone à la main, le syndicalis­te a chauffé la foule, assurant que « l’esprit de résistance ne faiblit pas », même après le passage de la réforme des retraites : « Nous refusons de tourner la page ! Macron, c’est la privatisat­ion de tous les services publics, c’est la destructio­n de l’hôpital, c’est la guerre contre les travailleu­rs pour leur retirer leur retraite. »

Un record à Grasse

Historique, qu’ils disaient ? Ils ne croyaient pas si bien dire. Le jeu de ballon n’a, semble-t-il, jamais vu autant de drapeaux et de parapluies sous lesquels s’abritaient les manifestan­ts. Cinq cents, précise l’intersyndi­cale. Trois cents, rectifie la police. Quoi qu’il en soit, « il s’agit d’une grande première ». « Nous n’avons jamais été aussi nombreux. » Pour la plus grande satisfacti­on de Philippe Bourgain, secrétaire général de l’union locale CGT de Grasse, « malgré un temps pluvieux ». « Cela montre la volonté et la colère du peuple qui, à chaque rendez-vous, et malgré les intempérie­s, se mobilise. » La loi est certes votée, mais la population compte

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(Photo Dylan Meiffret)

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