Le nouveau plan de la Région pour renforcer son attractivité
Le président de la Région Sud Provence-alpes-côte-d’azur a dévoilé hier la campagne de communication et la signature de la collectivité intitulée : « Le soleil se lève au Sud ».
Au risque de contrarier les boussoles, il va falloir s’y faire : « Le soleil le lève au Sud ». La signature de la Région Provence-alpes-côte-d’azur a été dévoilée hier devant un parterre d’invités issus des six départements du territoire, à Marseille. Le slogan qui accompagnera la campagne de communication de la collectivité dès ce mois-ci puis de juillet à fin octobre pour la saison touristique et la Coupe du monde de rugby, a été imaginé « par quelqu’un qui travaille au 5e étage de l’hôtel de Région », plaisantait face aux journalistes Renaud Muselier, à l’issue de l’événement.
Car le président de la région Sud enfonce le clou d’une démarche entamée dès 2018, lorsqu’il a voulu éradiquer l’acronyme Paca. Las, le préfet lui avait rappelé alors qu’on ne changeait pas ainsi le nom d’une collectivité. La marque Sud a donc comme baseline, Provence-alpes-côte-d’azur. Mais le message reste le même : fédérer derrière la même bannière les nombreux atouts du territoire.
Film et grands témoins
Un film, commandé à l’agence HVH (le reste a été conçu en interne depuis un an et demi), brosse le portrait d’une terre de contrastes, entre Camargue, promenade des Anglais, mer et montagne, industrie et tourisme. « L’image de notre région est celle d’un lieu de loisirs et de vacances, mais on a aussi des industries, des militaires. Il faut expliquer qu’on a autre chose que le soleil, les cigales et les lavandes. Et ça passe par la marque », résume l’élu.
Une dizaine de grands témoins ont ainsi défendu la région, ses atouts en matière de santé, culture, économie, défense, sport… « Le Sud m’apporte beaucoup d’énergie avec ses journées ensoleillées », assure le rugbyman toulonnais Charles Ollivon tandis que Marie-cécile Tardieu, directrice générale déléguée de Business France, rappelait que 24 % des investissements
étrangers de recherche et développement sont faits dans le Sud.
Des freins, retards, crispations, il n’en a pas été question, car l’idée, est bien de susciter l’engouement pour le Sud, « de parler de ce qui va bien. La plupart des gens qui ont parlé cet après-midi ne se connaissent
pas entre eux ! Ils ne savent pas que la région compte neuf parcs naturels par exemple ! »
30 milliards d’ici 2028
Dans le rôle du coach de la team Sud, Renaud Muselier a lancé une campagne destinée à mieux vendre le territoire à l’étranger, mais aussi à valoriser et faire grandir ses acteurs et atouts, de la base aérienne d’istres, appelée à devenir un véritable hub des armées, au Festival de Cannes en passant par les talents économiques, avec la création du réseau Pépite, qui fédère une trentaine de réussites et la pérennisation des Rencontres économiques d’aix où se pressent les dirigeants de la planète.
« Je pèse dans le match jusqu’en 2028 », lâchait le président, politique malgré lui. Il rappelait qu’entre les crédits régionaux, les fonds européens et le plan État-région, 30 milliards d’euros seront injectés dans le territoire d’ici là, contre 8 lors de la précédente mandature. À condition que les projets soient compatibles avec la politique votée dans l’hémicycle sous le label « Une Cop d’avance ». Un autre slogan revendiqué par le président Muselier, qui croit décidément en la force des mots.