Des drones survoleront le quartier dès la semaine prochaine
« On est là ! L’engagement des forces de l’ordre est exemplaire. On le voit dans les saisies de drogues qui se multiplient, les gros trafiquants qui tombent. On travaille sur le champ complet du trafic. Audelà des guetteurs, des vendeurs, on veut les têtes » ,a lancé le préfet des Alpes-maritimes, Bernard Gonzalez, qui s’est rendu, hier après-midi, sur les lieux de la nouvelle fusillade aux Moulins. D’abord devant le commissariat. Puis, devant le mur de l’immeuble qui porte les traces de balles tirées dans la matinée. Les patrouilles sont conservées. Elles « doivent se réinventer chaque jour parce que les délinquants s’adaptent. L’enjeu, c’est de changer leur forme », argumente le préfet. En tenue, en civil, à pied, en voiture, avec la police municipale, avec les CRS, avec des chiens renifleurs de stup ou d’armes, avec des horaires aléatoires...
Des caméras lointaines
Mais la lutte contre les différents trafics qui ont pris possession du quartier va se faire également par les airs. « Nous allons renforcer notre action, avec de nouvelles techniques et de nouveaux moyens de surveillance », a annoncé le préfet. Dès la semaine prochaine, des drones survoleront les Moulins. Et, prochainement des « caméras lointaines », vont être installées. « On y travaille depuis trois semaines, on a fait des essais ces derniers jours », précise Anthony Borré. Ces caméras à haute technologie vont permettre de surveiller les Moulins, sans être positionnées au sein du quartier, afin d’éviter les dégradations qui les rendent inopérantes. Certaines d’entre elles peuvent zoomer sur 6 kilomètres. Bernard Gonzalez est confiant : « Nous avons déstabilisé les réseaux, il y a moins de consommateurs déjà, donc ça a un coût économique pour les trafiquants qui subissent des pertes. Leur chiffre d’affaires a baissé, leur économie de marché est perturbée. (...) Non, les Moulins, ce n’est pas une zone de non-droit ».