Nice-Matin (Cannes)

La nouvelle identité du Cap d’antibes Beach Hôtel

Racheté l’année dernière par Nicolas Saltiel, l’établissem­ent cinq-étoiles a rejoint la collection « Adresses Hôtels ». Pour cette saison, d’importants travaux et investisse­ments ont été menés.

- PROPOS RECUEILLIS PAR VINCENT BELLANGER vbellanger@nicematin.fr

Prendre le large sans quitter la terre ferme. Voici le parti pris de la rénovation XXL du Cap d’antibes Beach Hôtel. Redesigné par l’architecte Bernard Dubois, le cinq-étoiles s’est dévoilé dans sa nouvelle parure à ses clients le 26 avril. Résultat de six mois de travaux qui ont permis à l’établissem­ent de construire sa nouvelle identité. À la barre de ce navire de trente-cinq chambres, Nicolas Saltiel, qui, après la saison précédente, vit son deuxième été à bord de l’adresse du boulevard Maréchal-juin. Une nouvelle aventure de luxe qui démarre pour le fondateur de la collection « Adresses Hôtels ».

Pourquoi avez-vous racheté cet hôtel l’an dernier ?

C’est un coup de coeur pour cet endroit magique avec une situation idéale. L’aspect architectu­ral m’a beaucoup plu. Il y avait du travail mais la base était très bonne. Dans notre programme d’hôtel, il était intéressan­t d’être présent à Antibes car nous sommes déjà à Saint-tropez (La Ponche, 5*). Dans le groupe, nos hôtels sont plutôt urbains à Paris, donc cela complète parfaiteme­nt ce que nous proposons avec des activités tournées vers la mer.

Quel est votre lien avec Antibes ?

Je connais bien Juan-les-pins. J’y venais en vacances avec mon meilleur ami. J’ai toujours considéré que la route qui va du Belles-rives à l’hôtel du Cap-edenroc est la plus belle route de France, un endroit incroyable.

Justement, vous êtes entre l’hôtel du Cap-eden-roc et le Belles- Rives, deux hôtels de luxe. Quelle est votre ambition ?

Ce sont deux hôtels différents,

avec un passé, une histoire mythique. Ce sont de telles institutio­ns que nous n’avons aucune prétention. On vient juste avec l’idée de proposer à nos visiteurs une offre différente, notamment avec notre plage. On est là pour s’inscrire dans la durée.

Allez-vous ouvrir à l’année ?

Cette saison, on va faire comme la précédente et fermer l’hôtel en octobre. Nous allons avoir d’autres travaux à réaliser. Ensuite, nous allons réfléchir mais il est possible que l’on ouvre jusqu’aux fêtes de fin d’année.

En termes de fréquentat­ion touristiqu­e, on sait que l’année dernière a été exceptionn­elle. On refait la même ?

Comme tous les ambitieux, on espère faire encore mieux. Avec les travaux et l’investisse­ment financier, on espère évidemment que cela plaise.

Qui compose votre clientèle ?

En premier lieu, ce sont les Américains ensuite les Anglais, les Français et les Allemands.

Vous avez envie d’investir au niveau local ?

Pour l’instant non. Je garde un oeil sur Nice, mais cela ne s’est pas fait.

Il y a le Garden Beach sinon ici…

Non ce n’est pas possible

[sourire]. Je n’ai pas hésité quand je suis arrivé ici. On est aussi entre deux ports, les pêcheurs nous livrent le matin… Que peut-on avoir de mieux ?

Côté travaux : qu’avez-vous voulu faire ?

C’était déjà un bel hôtel bien exploité. On a travaillé un petit peu l’architectu­re du bâtiment sans toucher évidemment à la « coque » en refaisant notamment les crépis. On a peaufiné pour améliorer certains points. Pour gagner un peu en standing, en qualité globale de service, et puis peut-être en offre. Je pense notamment à notre bar arrondi que nous venons de réaliser à l’extérieur.

Côté personnel : vous gardez une partie de l’équipe ?

C’est un souhait de notre part. On a gardé une grosse moitié de l’équipe. On s’est entretenu avec chacun. Il était important de garder des repères pour le client. Comme Franck Farneti qui encadre très bien cet hôtel. Comme le chef Nicolas Rondelli. Nous avons d’ailleurs voulu le mettre en valeur. Il s’occupait des deux restaurant­s, le gastronomi­que et la plage. On a préféré renforcer Les Pêcheurs avec plus d’ambition (voir encadré).

Votre profession rencontre des problèmes de recrutemen­t. C’est le cas pour votre groupe ?

C’est le vrai problème. On essaye d’être actifs, de toucher des personnes qu’on aimerait voir travailler avec nous. J’ai l’impression que la situation s’est un peu améliorée depuis quelques mois. Elle a été très compliquée à la sortie du Covid. À Paris, on a beaucoup de jeunes en alternance. Ils ont besoin d’apprendre, mais ils montrent beaucoup d’envie. Ils ont choisi cette voie. Et cela se ressent quand ils servent le client. Voilà, on trouve, mais on cherche encore. On est exigeants sur le recrutemen­t. Ce sont des acteurs importants de la scène.

Parlez-nous du nouveau restaurant baptisé Baba ?

C’est une offre qui va se différenci­er. C’est le groupe JLM qui vient de Jérusalem avec le chef Assaf Granit qui a une importante renommée. C’est la première fois qu’il vient dans le Sud. C’est une restaurati­on conviviale, de partage, chaleureus­e. Avec des rencontres, du solaire et de vins étonnants…

Ça colle avec Juan-les-pins ?

Tout à fait. Quand on décide d’acheter un lieu comme celui-ci, il y a une réflexion pour que l’on soit en totale adéquation avec l’histoire du lieu. On a fait pareil avec la Ponche à Saint-tropez que nous avons remis au goût du jour. Même dans la musique et dans notre playlist, on a fait une ambiance un peu jazzy pour ici…

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(Photo Patrice Lapoirie et Giulio Ghirardi-cap d’antibes Beach Hôtel) Le nouveau propriétai­re du Cap d’antibes Beach Hôtel, Nicolas Saltiel a eu un coup de coeur pour ce lieu emblématiq­ue d’antibes-juan-les-pins.
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La majorité des chambres ont été rénovées ainsi que l’extérieur.

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