Le grand jour vu par les Républicains
LONDRES (ROYAUME-UNI) Hier, les membres du groupe anti-monarchie Republic ont manifesté en nombre lors du couronnement de leur monarque. Si la plupart sont restés calmes, leur leader Graham Smith a été arrêté par la police londonienne pour nuisance publique.
« Nous sommes là pour faire passer un message, pas pour jeter des pierres », tente de convaincre Phil Porter. Arrivé à 6 heures du matin sur Trafalgar Square, le retraité observe les policiers resserrer les rangs. A sa droite, une femme scande : « Privatisez la famille royale ! » Il se gratte le crâne, inquiet.
Protéger plutôt que divertir
« Nous sommes en pleine crise économique, c’est terrifiant ! Mais au lieu d’agir pour son peuple, Charlie fait son show. La preuve que nous devons changer de système. » Brandissant son drapeau jaune avec écrit « Pas mon roi », il renchérit : « Regardez tous ces petits soleils ! Nous sommes de plus en plus nombreux à nous opposer à la famille royale et à porter les couleurs de Republic. Evidemment,
ça dérange. Voyons combien de temps ils vont mettre à nous chasser sans bonne raison ».
Une heure, pour être exact. La police métropolitaine a arrêté le leader de Republic, Graham Smith, ainsi que d’autres membres du groupe pour « nuisance » et « suspicion de trouble à l’ordre public », a annoncé la BBC. Des dizaines de pancartes ont été saisies au passage. Venu de Manchester, Vlad passe devant toutes les caméras. Il souhaite parler au nom de la nouvelle génération, « jeune et démocratique
» : « Beaucoup de royalistes disent que nous faisons déjà partie d’une démocratie par le biais de notre Premier ministre. Vous trouvez qu’interdire des pancartes mentionnant les trois petits mots « Pas mon roi », c’est démocratique, vous ? »
La pluie s’invite à la fête. Vlad enfonce son bonnet jaune sur la tête. « On nous parle de tradition, mais mettre fin à la monarchie n’empêche pas d’en trouver de nouvelles. Et si protéger son peuple plutôt que de le divertir devenait traditionnel ? »