La promotion de Camilla pas couronnée de succès à Antibes
Hier, deux établissements antibois ont joué le jeu pour le couronnement de Charles III : le Blue lady pub et la librairie anglaise. Mais la nouvelle reine Camilla ne fait pas l’unanimité.
Hier, l’ambiance était définitivement différente de celle qui avait étreint la communauté britannique d’antibes lors de l’enterrement de la reine Elizabeth II, en septembre. « Je pense que c’est un événement important pour certains Britanniques, mais pas pour moi », explique Fenella Holt, la gérante d’antibes books. C’est d’ailleurs pour eux qu’elle a déplié quelques drapeaux de l’union Jack et une réplique cartonnée de Charles III dans sa librairie.
« Elle ne devrait pas être reine »
Pour elle, ce couronnement est bien moins important que la mort d’elizabeth II. « Quand la reine est morte, c’était la fin d’une ère », analyse-t-elle, en rappelant ses 70 ans de règne. « Et je pense que l’histoire avec Camilla et Diana ne le sert pas », poursuit-elle.
Camilla Parker-bowles, l’actuelle épouse du roi et son amour de jeunesse, fut sa maîtresse alors qu’il était toujours marié avec la princesse Diana. Hier, à l’occasion du couronnement de son mari, elle est passée du statut de « reine consort » à celui de « reine », selon la
volonté d’elizabeth II. « Philip [le mari de la reine Élisabeth II] n’a jamais été roi. Pourquoi serait-elle reine Camilla ? Elle devrait être princesse Camilla. Il y a cinq ans, elle est venue à Nice. J’étais invitée, je l’ai rencontrée et elle était charmante. Mais je pense quand même qu’elle ne devrait pas être reine », insiste Fenella Holt.
Pourtant, elle assure qu’elle jettera un oeil sur le couronnement, mais à l’occasion du journal télévisé. À quelques centaines de mètres de la librairie anglaise, le Blue lady pub a sorti le grand jeu : drapeaux tricolores de tous les côtés et plusieurs télés qui diffusent le couronnement. À l’intérieur, quelques habitués regardent
l’écran. Dehors, une dizaine de personnes discutent, boivent un verre, mangent et en profitent pour regarder la cérémonie.
« C’est une nouvelle génération »
Pour certains, c’est une histoire de tradition. Pour d’autres, c’est un moment important. « C’est une nouvelle
génération qui se met en place », commente un des serveurs. Et pour le reste, l’intérêt est moindre. «On est en vacances, on veut surtout aller à la plage », rigolent trois jeunes filles, qui quittent leurs chaises pour aller vers la Gravette.
Mais à midi, quand Charles III s’est avancé dans l’allée de l’abbaye de Westminster,
la vingtaine de personnes attablées à la terrasse du pub et quelques curieux, dont des Français, avaient les yeux rivés vers l’écran. En passant, un groupe de touristes a quand même lâché : « Quel gâchis d’argent », alors que l’inflation atteint les 10 % en Angleterre.