Nice-Matin (Cannes)

« J’ai passé plus d’un an à retaper cette moto »

Parmi les temps forts du salon du deux-roues d’antibes, qui a commencé hier : le custom contest. Francis et sa Magnat-debon sont arrivés troisièmes. Consécrati­on, après plus d’un an de travail.

- ALICE PATALACCI apatalacci@nicematin.fr

C’est une histoire qui finit bien. Il y a quelques années, le propriétai­re d’un terrain à Vallauris décide de le vider, pour des raisons de succession. Parmi les épaves qui jonchent son terrain : une moto, d’une marque française qui a fermé ses portes en 1962. Une Magnat-debon de 1936. « Elle était en ruine. Les pneus étaient tellement plats qu’il a fallu décrocher les volets de la maison pour faire une espèce de pont et la faire descendre les restanques de la villa », se souvient Francis.

Environ un millier d’euros de travaux

Mais ça ne fait pas peur au Biotois, collection­neur, qui possède 20 autres motos de ces années-là. « C’est un culbuté-bitube français de 350 cm3, très peu diffusé », détaille-t-il. Après plus d’un an de travail entre midi et deux, le soir… la moto roule. « Elle va même faire 500 kilomètres le weekend prochain pour le tour du Gard », poursuit Francis, pas peu fier.

Sur l’aspect esthétique comme pour la mécanique, c’est lui qui a tout fait. Sauf les chromes, qu’il confie à des spécialist­es niçois. Après tout

ce boulot, il estime sa moto à 12 000 ou 13 000 euros. « Là, il doit y avoir un millier d’euros de travaux. Mais c’est une passion », sourit-il. « Elle dispose d’une batterie mobile. Elle s’allume comme une voiture, ce

qui était assez rare à l’époque. Elle a des pots rallye relevés qui étaient aussi une option d’époque, pour faire plus sportif », indique-t-il. Et enchaîne, en rigolant : « Celui qui l’a acheté devait être jeune d’esprit. »

C’est bien d’esprit dont il est question dans ce concours. Car Lionel, un des organisate­urs du salon le jure : il a fonctionné au coup de coeur pour sélectionn­er les motos. La grande gagnante est une Harley Davidson des années 90. « J’ai aimé son côté rebelle, hors des codes. Elle évoque les vacances, elle fait rêver », précise-t-il.

Un concours de lenteur

La journée a été rythmée par d’autres rendez-vous, dont un concours de lenteur. Les règles sont simples : les deux motards doivent arriver à destinatio­n le plus lentement possible. En chemin, interdicti­on de poser un pied à terre ou de se cracher dessus. Par contre, les insultes envers son adversaire sont autorisées. Pour celles et ceux qui regrettent de ne pas avoir participé : ne vous inquiétez pas. Le salon du deux-roues d’antibes continue jusqu’à lundi aux espaces du fort Carré. Vous pouvez encore tenter votre chance, à partir de 16 heures pétantes.

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(Photo A.P.) Francis et sa Magnat-debon de 1936 sont arrivés troisièmes au custom contest organisé par les organisate­urs du salon du deux-roues d’antibes, hier.

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