Nice-Matin (Cannes)

Nice : ça tient

Le Gym a battu Rennes avec une grande efficacité dans les 2 surfaces et une offrande de Theate pour Moffi. Il reste 4 matchs pour finir le plus haut possible.

- Textes : Vincent MENICHINI Photos : Frantz BOUTON

Il ne s’était rien passé, ou si peu, en première mitemps pour ne pas espérer un sursaut dans cette rencontre entre deux des bonnes équipes de cette Ligue 1. Et, comme à Troyes, la lumière est venue de la patte gauche de Bouanani, dont le centre magnifique­ment dosé a atterri sur le pied de Laborde, qui ne s’est pas fait prier pour punir le club avec qui il avait débuté cette saison. Comme ses coéquipier­s, hormis Dante et Boudaoui, l’attaquant niçois n’était pas dans un grand jour, mais ce garçon n’abdique jamais, un peu tout l’inverse de Gouiri, qui est revenu à l’allianz Riviera pour voir Lotomba lui manger la soupe sur la tête et l’empêcher d’égaliser en toute fin de match.

A 2-0, Nice a eu la mauvaise idée de se relâcher, au lieu d’appuyer pour en mettre

un troisième, ce qui ne paraissait plus du tout impossible face à une équipe rennaise coupée en deux. Thuram et Laborde ne se sont pas compris au coeur de la surface, ce qui a laissé Rennes en vie, puis même espérer après le coup de pétard de Bourigeaud dans la lucarne de Schmeichel.

Pour Nice, il est toutefois plus simple de conserver un succès en terminant avec un couloir droit composé de l’internatio­nal suisse et de Youcef Atal ou de pouvoir compter sur un Boudaoui à son prime, capable de courir partout de la première à la dernière seconde d’une rencontre, sans crampes.

Digard ne lâche rien

La vie demeure également plus douce pour Moffi quand un adversaire, Theate en l’occurrence, l’invite à aller marquer son but et à refaire le plein d’une confiance envolée depuis son doublé à Bâle. L’attaquant nigérian n’a pas gâché l’offrande et a fait se lever le banc niçois, heureux pour ce garçon touchant et attachant, qui avait quitté le stade de l’aube de Troyes au bord des larmes après plusieurs occasions ratées.

« Ce groupe a un état d’esprit exceptionn­el, il est récompensé », a résumé Didier Digard, qui a réussi à remobilise­r ses troupes après l’éliminatio­n contre Bâle, vécue comme une catastroph­e par toute une ville. En battant Rennes, L’OGC Nice a prouvé qu’il n’avait pas abandonné toute forme d’ambition dans une fin de saison sans réel enjeu sur le plan sportif. Malgré la défaite de Lille à Reims, le Top 5 reste un mirage. Avec huit points de retard à quatre journées de la fin, les Niçois partent de trop loin pour réellement y croire.

« Avec moi, qui plus est ici, ça n’arrivera jamais de finir une saison en roue libre » ,a posé le coach niçois, déterminé à finir très fort pour se donner toutes les chances de continuer l’aventure. Il y aura, bien sûr, des regrets au moment de faire le bilan, calmement, d’une saison qui a vu Digard reprendre le flambeau après une défaite honteuse à Rennes, une équipe qui comptait alors treize points d’avance sur le Gym. Avant d’aller à Strasbourg, samedi prochain, il n’y en a plus que cinq, preuve que cette équipe niçoise a retrouvé des couleurs, de l’ambition et de la cohérence en Ligue 1. Ce n’était pas gagné début janvier…

 ?? ?? Grâce à Bouanani, le Gym a fait sauter le verrou breton par deux fois.
Grâce à Bouanani, le Gym a fait sauter le verrou breton par deux fois.

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