Nice-Matin (Cannes)

« Brigitte Bardot a été la première icône victime de la presse people en France »

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C’est assez rare de mettre en scène un projet avec sa mère. Chez les Thompson, aucun souci, le fils et la mère ont avancé main dans la main.

« Il faut beaucoup de confiance et de connivence pour faire une série en duo », détaille Christophe­r Thompson. Bardot est un projet titanesque et pour le mener à bien, il fallait trouver le bon angle d’attaque. « Le premier travail a été de défricher sa vie pendant de longs mois. Il fallait identifier ce qui nous intéressai­t chez elle. C’était une femme maîtresse de son destin, elle voulait vivre pieds nus, les cheveux au vent, avoir une vraie liberté à tous les niveaux. C’est une femme qui a dit clairement qu’elle ne voulait pas être mère et qui, une fois qu’elle l’est, est une mauvaise mère. Elle a déclenché une hystérie mondiale, Brigitte Bardot a été la première icône victime de la presse people en France, l’hystérie autour d’elle a sans doute dépassé ce qu’a pu rencontrer Marilyn Monroe. La naissance de son fils a donné lieu à des mouvements de journalist­es comme rarement vus. »

Au service de la série

Les Thompson n’ont pas voulu copiercoll­er l’époque, ils se sont efforcés d’y trouver une forme de singularit­é, d’y ajouter leur touche, leur oeil. Bardot est une série de fiction avec une vraie dramaturgi­e. « On s’est mis à dispositio­n

de la série avec ma mère, personne n’a essayé de tirer la couverture. C’est la première fois que sur un même projet, deux équipes dirigent les mêmes acteurs sur une seule journée de tournage, pour que tout se passe bien, il faut que les deux réalisateu­rs s’entendent très bien et avec ma mère, c’est le cas. »

L’entente n’a pas été aussi limpide

avec la vraie Brigitte Bardot. « On l’a prévenue par courtoisie que l’on allait faire ce projet sur sa vie, et elle nous a répondu avec la même courtoisie. Cela fait cinquante ans qu’elle se tient très loin de cette vie et elle n’a jamais évolué dans sa réflexion », conclut le réalisateu­r, qui ne cache pas son envie de poursuivre le récit sur une deuxième saison.

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Christophe­r Thompson explique que la direction des artistes s’est faite par deux équipes différente­s, qui ont travaillé en harmonie.

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