« Pour être maire d’une petite commune, il faut être passionné »
Trois quarts des démissions d’élus ont lieu dans les communes de moins de 1 500 habitants, où les moyens sont restreints mais les responsabilités immenses.
« Nous avons toujours plus de compétences à exercer et à la fois plus de tenaille administrative. C’est la problématique de la ruralité », résume Pierre Corporandy, le maire de Puget-théniers, élu en 2020, et président départemental de l’association des maires ruraux des Alpesmaritimes depuis février 2022.
« Pour moi il n’y a pas de petits maires, mais de grands maires dans de petites communes qui doivent s’occuper de tout et être au courant de tous les textes de loi », poursuit l’élu de 58 ans en décrivant les difficultés rencontrées par les maires d’aujourd’hui.
« Il y a des collègues pour qui, oui, c’est compliqué »
Dans ces conditions, « il y a des collègues pour qui, oui, c’est compliqué, concède ce porte-parole des maires ruraux azuréens. Il y a toujours plus de contraintes et de responsabilités pour peu de moyens ». « Pour être maire d’une petite commune il faut être passionné », rappelle l’édile, car cette fonction chronophage,
aussi noble soit-elle, demande également beaucoup d’énergie.
« Très grand surmenage »
Dans les grandes communes aussi, les maires ne sont pas à l’abri d’une grande lassitude voire d’un burnout.
Le maire de Menton Yves Juhel, 76
ans, élu en 2022 après le décès de Jean-claude Guibal, a été mis au repos par les médecins début avril. « Cette mise en retrait temporaire relève des conséquences physiques d’un très grand surmenage », avait précisé son directeur de cabinet à Nice-matin. Yves Juhel a doucement repris du service il y a quelques jours.