Nice-Matin (Cannes)

Les prix se sont envolés aux enchères du Belles Rives

La vente aux enchères « Céramiques et Méditerran­ée », organisée à l’hôtel Belles Rives de Juan-lespins hier, a fait carton plein. Curieux, amateurs, collection­neurs, marchands… ont rempli la salle.

- ALICE PATALACCI apatalacci@nicematin.fr

Il y a pire cadre pour profiter du soleil un dimanche. Le bar Fitzgerald de l’hôtel Belles Rives a accueilli la vente aux enchères organisée par sa propriétai­re, Marianne Estène Chauvin, et Maître Julien Pichon, commissair­e-priseur, hier après-midi. Dans la salle bondée, des acheteurs variés : les clients de l’hôtel qui jettent un oeil, des curieux qui en profitent pour lézarder sur la terrasse, des amateurs de céramiques, des collection­neurs, des marchands d’art… et près de 300 personnes connectées au live de la vente, qui enchérisse­nt en ligne. Sans compter les acheteurs au téléphone.

La céramique à la mode

Bref, tout un petit écosystème venu s’arracher les 150 céramiques signées par des grands noms de Vallauris : Robert Picault, Jean Derval, Roger Capron, Gilbert Portanier, Jacques Innocenti… et Pablo Picasso. Au centre : Maître Julien Pichon, attentif à la moindre pancarte qui se lève dans la salle et aux indication­s du crieur, au milieu du bar, qui lui indique ce qu’il se passe en ligne ou au bout du fil. « On s’attendait à avoir du monde mais pas à ce point. Rien que pour la pièce maîtresse, le vase tripode de Picasso, on a une dizaine d’inscrits », précise Chloé Letievant, la cofondatri­ce d’artcento, l’agence de communicat­ion en charge de l’événement. Parmi les enchérisse­urs : Pascal Marziano, marchand de timbres et collection­neur de céramiques. « Les

estimation­s sont basses mais les prix montent vite car la céramique a le vent en poupe. Il y a peu d’offres et beaucoup de demande », analyse-til. Dans les années 50, la céramique était utilitaire. « Mais aussi fragile, il y a donc eu de la casse. Ce qui raréfie les objets », poursuit Pascal Marziano.

Lui était venu pour un vase « mouvementé » signé Roger Capron. Il avait prévu 2 000 euros maximum mais l’objet est parti pour 1 000 euros de plus au marteau. Sans compter les frais acheteur, qui rémunèrent le commissair­e-priseur. Il faut dire que les enchères sont parties haut dès la première vente.

Un pichet et six verres signés Roger Capron, estimés à 300 euros et vendus 1 050 euros. Dans la même veine, un service de 20 assiettes avec des poissons de Robert Picault, estimées à 300 euros. Elles sont parties à… 3 200 euros.

 ?? (Photo A.P.) ?? Maître Julien Pichon a animé la vente aux enchères d’hier à l’hôtel Belles Rives, aux côtés de la pièce maîtresse : un vase tripode sorti de l’atelier Madoura et signé Pablo Picasso.
(Photo A.P.) Maître Julien Pichon a animé la vente aux enchères d’hier à l’hôtel Belles Rives, aux côtés de la pièce maîtresse : un vase tripode sorti de l’atelier Madoura et signé Pablo Picasso.

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