Nice-Matin (Cannes)

ASM : trois

Vainqueur à Angers, déjà en Ligue 2, Monaco a empoché un succès important pour reprendre cinq longueurs d’avance sur Lille dans la course à la Ligue Europa.

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Monaco a repris ses distances sur Lille dans la course à la Ligue Europa. Ce matin, les Dogues accusent à nouveau cinq points de retard sur L’ASM. A six jours du duel qui va opposer les deux clubs au Louis-ii, ce matelas n’est pas de trop pour une équipe qui ne devra plus s’endormir ou lâcher son coach comme elle l’avait fait contre Lens et Montpellie­r. Hier, la victoire était au rendez-vous, face à ce SCO qui n’a pas joué comme un dernier de la classe déjà condamné à la Ligue 2. Mais il a manqué de la maîtrise après le repos. La première mitemps avait été de bonne facture, mais L’ASM s’est mise à défendre beaucoup trop bas après la pause. Golovin ayant cloué sur place

Bernardoni d’un tir enroulé en une touche, L’ASM menait (1-0) au repos et elle a légèrement calculé pour garder son avantage. Elle a su mettre un deuxième but en contre par Boadu, mais Sima a privé Nübel d’un clean-sheet dans la foulée. La tête de l’attaquant angevin a rappelé que L’ASM n’a pas de marge quand elle baisse d’intensité dans le pressing et l’agressivit­é. Ce qu’elle ne devra pas oublier. Les Monégasque­s ont réclamé une faute de main sur l’action amenant la touche à l’initiative du but angevin, mais M. Stinat n’a pas eu la même lecture. Et il a fallu le jus des entrants pour traverser la fin de match avec un peu moins de sueurs. « On a bien réagi, on n’est pas restés bloqués sur cette action », a apprécié Clement. Le coach monégasque a suffisamme­nt déploré l’instabilit­é émotionnel­le de son groupe cette saison pour ne pas le féliciter quand il résiste aux forces contraires.

Disasi : « Tout le monde est concerné »

Hier, il aurait eu une nouvelle occasion de paniquer. Il a plutôt été patient et appliqué, alors que Golovin n’a troué les filets qu’à la 45e. C’était la 8e frappe monégasque du premier acte,

la 4e cadrée. Bernardoni avait tenu la baraque jusque-là devant Fofana, Boadu ou Minamino et les attaquants asémistes avaient de quoi se ronger les ongles. Le mauvais scénario pointait délicateme­nt le bout du nez, comme si la victoire se moquait de L’ASM. Il a été neutralisé par le coup de canon d’un « Golo » aux cannes retrouvées. « Tout le monde est concerné par cette fin de championna­t, a lancé Axel Disasi. C’était important de répondre aux critiques. Elles étaient logiques. Mais sur tout ce qu’on a pu entendre, dire que certains joueurs baissaient la tête, c’était faux. »

Le capitaine du jour a reconnu que « tout n’a pas été parfait » mais que l’essentiel a été préservé. Il a raison de voir le verre à moitié plein. Son équipe avait changé de système et d’hommes. La défense à trois a fait son retour, tandis que Matazo, Matsima, Minamino et Boadu, amis du banc, ont été propulsés dans le onze. Ils n’ont pas déjoué. Clement voulait ramener « confiance » et « variation » dans le jeu de son équipe et il a réussi son pari, en dépit de la pression qui l’entoure.

Malgré la victoire, le podium reste à bonne distance. Les six points qui séparent

L’ASM de L’OM poussent le Flamand à la mesure. Hier, il était d’abord content d’avoir recreusé l’écart sur Lille et Rennes. S’étant passé des services de Ben Yedder (lire ci-contre) ,le coach avait mis les clés de son attaque dans les mains de Boadu. Le Batave n’avait joué que 140 petites minutes cette saison en L1, entre méforme, concurrenc­e et blessures (ischios, pied, genou, amygdales...). «Ce n’est pas une saison facile pour lui mais il n’a pas lâché. C’est ce qui fait qu’il a été bon aujourd’hui », l’a cajolé Clement, qui a distribué d’autres bons points. Nübel ? « Il a amené de la tranquilli­té et c’est bien de le dire aussi ». « Golovin ? « Il a fini vraiment mort ». Minamino ? « Il travaille très fort à l’entraîneme­nt ». Des individual­ités qui ont servi le collectif, se battant « dans toutes les circonstan­ces » (Clement). C’est l’état d’esprit attendu à Monaco. Celui qu’il ne faudra plus égarer jusqu’au 3 juin.

Savoir +

Maripan a tenu à faire le voyage avec ses coéquipier­s pour les soutenir. Touché à la cuisse, il savait qu’il ne pourrait pas tenir sa place.

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Appelez le Golowin.

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