Nice-Matin (Cannes)

« Un amour pour le foot »

A 39 ans, Dante vient de prolonger son contrat d’une saison avec L’OGC Nice Pour fêter ça, le capitaine brésilien a été une fois encore très performant contre Rennes en défense centrale.

- RECUEILLI PAR V.M. Photos : Frantz BOUTON

Près de sept ans après son arrivée sur la Côte d’azur, Dante respire toujours la même joie de vivre. Son amour pour le football, lui, ne s’est jamais envolé, malgré le temps qui passe et les récents couacs du club. Proche de Lucien Favre, il avait eu le courage à l’automne dernier de dire tout haut ce que tout le monde pensait tout bas. Depuis, Didier Digard a pris la relève et les dirigeants n’ont pas à se plaindre du redresseme­nt opéré en Ligue 1 (voir chiffre ci-dessous). Plus d’une heure après la victoire contre Rennes, quelques soins toujours utiles et une bière bien méritée, il s’est présenté en zone mixte pour discuter avec les derniers journalist­es encore présents à l’allianz Riviera.

La victoire contre Rennes

« Lors des derniers mois, on a perdu beaucoup de points, surtout à la maison. On voulait impérative­ment retrouver le chemin de la victoire devant nos supporters et prolonger notre série commencée à Troyes. C’est fait avec ce succès contre Rennes qui bonifie tout le bon travail effectué au quotidien. »

Les objectifs de fin de saison

« Gagner les quatre derniers matchs, montrer du caractère et de la personnali­té. On est loin de nos objectifs initiaux. C’est aussi ça l’apprentiss­age. On doit toujours montrer de la fierté et du respect pour le maillot que l’on porte. Il y a des gens qui payent leur place pour venir nous voir, on leur doit bien ça. Pour nous, joueurs, c’est aussi se respecter et respecter le travail fourni toute la semaine à l’entraîneme­nt. On s’entraîne fort et dur pour gagner des matchs. Le foot, ce n’est pas toujours de la rigolade. Si on veut progresser et passer un palier, il faut viser douze points. »

L’hommage de Didier Digard

« (Il se marre) J’étais bien contre Rennes, malgré la chaleur. La joie de vivre est essentiell­e au quotidien.

J’ai toujours le même amour pour le football, un aussi grand respect pour L’OGC Nice. La reconnaiss­ance des gens fait chaud au coeur. Je suis au bon endroit, c’est aussi pour ça que je dure. Je suis très heureux de pouvoir encore prouver aux supporters. A moi d’être toujours aussi exigeant. »

Le retour des blessés

« Il y aura toujours ce regret par rapport au quart de finale contre Bâle. Je dis toujours que les grandes équipes sont toujours au complet lors des mois mars et avril au moment des échéances européenne­s. Comment y parvenir ? Dès le retour des vacances de Noël, il faut tout mettre en oeuvre pour être performant. La récupérati­on, la prévention musculaire, l’hygiène de vie, c’est essentiel ! Un match de Coupe d’europe contre Bâle, c’est si important dans une carrière. Il pouvait changer l’histoire du club. On sent que lorsque certains joueurs sont là, ce n’est plus la même histoire. Le groupe se sent plus costaud, ça devient plus simple pour le coach. On l’a bien vu contre Rennes. »

La prolongati­on

« Je ne voulais pas deux ans de plus (sourires).

Il faut rester lucide, on prend année par année. Le club grandit, c’est bien. On est tous très heureux de poursuivre l’aventure ensemble. Je ne pense qu’à faire une grande saison l’an prochain. »

Les débuts de Badredine Bouanani

« Il a des objectifs élevés, déjà. C’est un garçon à l’écoute, avec des valeurs, très respectueu­x. Après, son pied gauche, tu as vu ça ? On sent qu’il a un truc différent des autres, il voit le jeu court mais aussi plus loin. C’est un garçon intelligen­t et travailleu­r. Je me réjouis d’avoir un tel joueur à mes côtés, à qui j’essaie de transmettr­e certaines choses importante­s pour sa carrière. Il est demandeur et réceptif, ça fait plaisir. Le club a vraiment bien fait de le prendre.

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