Des problèmes de tuyauterie et de budget
Le plan eau du gouvernement, dévoilé fin mars à Savines-le-lac (département des Hautes-alpes) par le président de la République, a fait de la chasse aux fuites une de ses priorités.
Pour cela, l’état qui a identifié 170 points noirs en France, a débloqué une enveloppe de 180 millions d’euros (lire ci-dessous). Une aubaine que ne pouvait pas rater le SILCEN.
Des délais administratifs trop longs
Son président, Maurice Lavagna, explique avoir déposé trois dossiers de financement en préfecture.
Mais de l’intention à l’action il y a souvent un énorme décalage. Le président de ce syndicat intercommunal de la vallée du Paillon peste contre les délais d’instruction de ce type de dossier : « Entre la demande de subvention et le premier coup de pioche il s’écoule a minima une année. » Des délais qui s’expliquent par « les couches administratives » que doivent traverser les projets. « Qu’il y ait du contrôle, c’est normal. Mais on a parfois l’impression que tout ce que nous faisons est suspect. La préfecture passe son temps à nous demander des précisions et en attendant les dossiers n’avancent pas », souffle-t-il.
Cotisations en hausse, dotations en baisse
Le maire du Mas souligne, quant à lui, un autre paradoxe : « L’état nous demande de réparer nos réseaux mais dans le même temps il réduit nos dotations financières. Quant à l’agence de l’eau, elle augmente le montant de ses cotisations. »
L’équation financière serait donc insoluble pour de nombreuses communes.
C’est bien pour cela que la loi NOTRE les a contraintes à rejoindre une régie intercommunale. « Sauf qu’au passage on a perdu la dotation d’équipement des territoires ruraux (DETR) », rappelle-t-il. Autrement dit les contraintes sont de plus en plus nombreuses en matière de gestion de l’eau mais les financements, eux, se tarissent.