Russell Crowe chasseur de démons
L’histoire
Spécialisé dans les exorcismes, le père Gabriele Amorth (Russell Crowe) enquête à la suite de la découverte terrifiante d’un jeune garçon possédé. Au cours de ses investigations qui le conduisent en Espagne, dans une ancienne abbaye médiévale, il dévoile une conspiration séculaire que le Vatican a désespérément tenté de maintenir dans l’oubli.
Une mission périlleuse où il va devoir également affronter ses propres démons...
Notre avis
En l’espace de quelques films tels « Overlord », où il mettait en scène des zombies-nazis ou « Le Samaritain » avec un Sylvester Stallone en super justicier, Julius Avery a su imposer sa griffe. Un style qui assume pleinement la série B fantastique tout en proposant des scènes d’actions bien fichues et des petites touches d’humour judicieusement placées accompagnées de punchlines sorties par des personnages résolument en marge.
Inscrit dans cette lignée, « L’exorciste du Vatican » ne décevra pas les amateurs du genre. La principale qualité du réalisateur australien est de ne pas tenter d’égaler le chefd’oeuvre de William Friedkin, ni d’essayer de l’imiter. Sereinement, il s’intéresse à son histoire marquée par l’affrontement de l’église et des démons sans qu’elle ne devienne qu’un prétexte à enchaîner les « jump-scares ».
Les effets ne sont donc pas gratuits et le côté kitch, devenu monnaie courante dans ce type de films autour de la possession, avec des yeux globuleux, du maquillage exagéré et des grosses voix graves, est plutôt bien géré…
Petite cerise sur le gâteau, l’interprétation de Russell Crowe est un petit délice.
L’ancien « Gladiator » prend un plaisir communicatif pour incarner un prêtre italien qui rechigne à parler la langue de Shakespeare, avant de s’y contraindre en forçant volontairement son accent.
Un parti pris pleinement assumé qui symbolise que l’ensemble ne se prend pas au sérieux et fait preuve de recul pour essayer de renouveler ce genre de trips horrifiques, toujours très prisés des studios depuis le succès de « Conjuring ». On déplorera cependant que les seconds rôles, telle cette famille américaine rapidement sous l’emprise d’un dangereux démon ou celui du prêtre espagnol adjoint, interprété par Daniel Zovatto, ne soient pas plus travaillés.
> ★★★