Nice-Matin (Cannes)

Dix mois plus tard, une route privée pas réparée

En août dernier, une partie de la route qui mène à la résidence les Jardins de Lully s’est effondrée. Depuis, les travaux n’ont toujours pas commencé et le trou s’agrandit. Les résidents s’inquiètent.

- ALICE PATALACCI apatalacci@nicematin.fr Contactés, l’assureur Axa et le syndic Exposud ne sont pas encore revenus vers nous.

Ils vont de réunions en réunions. Après les locataires (Nice-matin du 24 janvier), ce sont les copropriét­aires de la résidence les Jardins de Lully qui sont à bout. En août dernier, une partie du chemin de la Peyregoue, qui leur permet d’accéder à leurs logements et leurs garages, s’est effondrée. La raison reste officielle­ment inconnue mais, selon leurs informatio­ns, c’est un des bacs du bassin de rétention d’eau qui se serait percé.

« Les experts disent qu’on joue à la roulette russe »

Lors de la dernière réunion à laquelle les copropriét­aires ont été convoqués, des experts ont passé une caméra sous terre pour voir dans quel état est l’autre partie du bassin. « Il est en forme de L. Il y a la partie qui s’est affaissée et une autre, en angle droit, qui va jusqu’au portail d’entrée. Manifestem­ent, il y aurait des déformatio­ns dans l’autre partie aussi », s’inquiète un propriétai­re.

« Ce même jour, mon compagnon a entendu les personnes présentes dire que ça s’est aggravé et que ça serait bien que les camions de livraison ne passent plus ici », abonde une propriétai­re. « Des experts nous ont dit qu’on jouait à la roulette russe. Ça peut être aujourd’hui, demain… Mais la route peut encore tomber. On serait alors bloqués », reprend le premier.

En procédure depuis leur arrivée

Outre le fait qu’ils empruntent un chemin de fortune depuis dix mois, les résidents déplorent de n’être tenus au courant de rien. « On a l’impression que tout le monde cherche un coupable, la personne qui devra

Les résidents doivent emprunter ce chemin de fortune pour rentrer chez eux et accéder à leurs garages.

payer les travaux. Donc rien n’avance », souffle un troisième propriétai­re. «Onne reçoit même pas les comptes rendus des réunions. Il y a un décalage entre la situation urgente et les moyens mis en place pour résoudre le problème », une autre.

Ce n’est pas la première fois que les propriétai­res

À gauche, le chemin en août 2022. À droite, le chemin en mars 2023. Sur la photo du milieu, on voit l’affaisseme­nt d’en haut. résume rencontren­t un problème avec leur logement. Une procédure a été engagée il y a plusieurs années pour des dégradatio­ns dans les parties communes et individuel­les, dès la livraison de la résidence. Notamment dues à des infiltrati­ons d’eau. « On attend que le dossier passe devant le juge », posent-ils. Comme les locataires, ils estiment que le bâtiment est joli mais comporte des malfaçons.

« On est face à une boîte noire. On ne sait plus à qui s’adresser », se désolent les propriétai­res. En attendant d’avoir plus d’informatio­ns, ils s’accrochent à une date : le 28 mars, réunion pendant laquelle on leur a promis un début des travaux dans deux mois.

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(Photo A. P.)
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(Photos M.L. et A.P.)
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