Nice-Matin (Cannes)

Monique Carlès (Maroquiner­ie Monique à Grasse) nous a quittés

- SO. G.

« Ma maman n’aimait pas qu’on s’intéresse à elle. » Un sentiment de gêne aurait traversé Monique Carlès en lisant ces mots. Sa fille Laurette en est persuadée. « Elle était une personne très discrète. » Cet hommage doit être à son image : « d’une grande simplicité ». Dans la ville, la Grassoise frôlait les murs pour éviter de se faire remarquer. Le seul endroit où elle se sentait réellement exister ? Dans sa boutique, la Maroquiner­ie Monique. « Ses parents avaient plusieurs commerces, dont celui-ci. C’est pour cela qu’il porte son nom », explique Laurette. Quand Monique Carlès terminait l’école, alors qu’elle n’avait que quinze ans, elle se précipitai­t vers le magasin, situé rues Jean-ossola et Amiral-de-grasse. « Elle ne l’a plus jamais quitté. » Trop passionnée, trop dévouée.

« Elle ne regardait jamais

Lors de l’inaugurati­on de Cannes Lérins TV. Monique Carlès, 85 ans, a dédié sa vie à son commerce.

l’heure tourner. Pour sa clientèle, elle gardait toujours le sourire. » Avec un « coeur immense », la commerçant­e a toujours été « d’une grande générosité ».

Quand Monique Carlès a donné les clefs à ses filles, Laurette et Geneviève, elle ne pouvait pas s’empêcher de « passer de temps en temps ». Jusqu’à la fin.

« Sa vie, c’était la maroquiner­ie. »

Et les autres.

« Il y a des personnes qui marquent notre vie de façon indélébile et cette commerçant­e est l’une d’entre elles », témoigne le maire, Jérôme Viaud. Elle laisse derrière elle « cette capacité unique à créer un environnem­ent accueillan­t et familial, où tout le monde se sentait à l’aise ».

Un dernier hommage lui sera rendu à la Cathédrale Notre Dame du Puy à Grasse demain à 10 heures.

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(DR)

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