Croquettes, soins vétérinaires : + 15 à 20 % depuis le début de l’année
« Depuis le début de l’année, les croquettes ont augmenté de 15/20 %, mais aussi les factures vétérinaires entre honoraires, actes chirurgicaux et médicaments. »
Catherine Conti, présidente du refuge privé pour animaux Jean-duflos à Antibes, constate une équation qui est de plus en plus difficile à résoudre. « On a de plus en plus d’animaux, des frais de fonctionnement à la hausse, de moins en moins de dons et les adoptants ne sont pas plus nombreux. Et pour prendre les gros chiens, c’est difficile : les gens réfléchissent à deux fois. »
Abandons plus nombreux après la Covid
Les responsables des refuges doivent faire face à une situation de plus en plus tendue. Et le prix de la nourriture est un des éléments du problème.
Mais la première difficulté est le nombre grandissant des animaux abandonnés ou maltraités. « Le problème s’est accéléré depuis deux ans, à la fin de la crise sanitaire de la Covid, note Patricia Lanini, responsable établissement du Refuge de la Fondation
Assistance aux Animaux à Carros, près de Nice, qui abrite 100 chiens et 120 chats. On recueille de plus en plus d’animaux faméliques ou manifestement victimes de négligence vétérinaire. »
Même constat à la SPACA (Sauvetage Protection Animaux Côte d'azur). Gisèle Reichnin, responsable de l’association, note que « certains animaux arrivent squelettiques ».
Mais impossible de faire un lien direct et évident avec le prix de la nourriture. « Quand ils arrivent au refuge pour y laisser leur animal, les maîtres évoquent toujours les mêmes difficultés : divorces, allergies, déménagements à l’étranger. » Pour Gisèle Reichnin, « tout est prétexte ; les gens nous disent bien ce qu’ils veulent. Ce n’est pas parce que le prix de la nourriture augmente que l’on s’arrête de manger ou nourrir ceux dont on et responsable. Il y a des priorités. C’est tout ! »