: un voleur multirécidiviste trahi par son ADN sur plusieurs lieux de cambriolage
Tout au long de son procès devant le tribunal judiciaire de Grasse, il a justifié ses nombreux vols par un état de nécessité absolu.
Il y avait aussi avec lui des complices qui l’auraient poussé à de telles mauvaises actions.
Le 6 mars dernier, Ahmed Saleh, un Marocain de 28 ans, fait des emplettes à Mandelieu dans une enseigne d’équipements pour le sport. Dans la cabine d’essayage, il enfile plusieurs articles qu’il empile sur son corps puis il ressort tranquillement. Pensant sans doute pouvoir échapper aux vigiles et partir sans payer. Las, le voleur à l’étalage se fait pincer ! Les articles retrouvés étaient dépourvus de leurs antivols.
Déjà à Valbonne, Biot et au Cannet
Grâce à des traces ADN relevées sur plusieurs lieux de cambriolages à Valbonne, Biot et au Cannet en novembre 2021, on constate que son profil correspond à celles laissées sur un sécateur. Plusieurs villas avaient été fouillées et de nombreux objets et du numéraire dérobés parmi lesquels coffres à bijoux, montres, matériel multimédia... Interrogé par les magistrats ce multirécidiviste (4 mentions à son casier judiciaires pour des faits identiques) affirme « s’être fait entraîner par un collègue qui, lui, portait toujours des gants » et se trouvait souvent alcoolisé. Mais un voisin vigilant avait noté la plaque d’immatriculation du véhicule dans lequel il se trouvait en compagnie d’un couple lors du cambriolage de Valbonne. Le trio avait dû écumer le département : « Elle conduisait, son ami faisait le GPS et lui (Saleh) volait. »
Le procureur de la République indique « que malgré le faible taux d’élucidation des délits de cambriolages sur la Côte, l’enquête a pu aboutir sur un individu qui tente de nous attendrir. »
Pour la défense, « il s’agit d’un petit délinquant qui crève de faim, pas un cambrioleur de haut vol ». Le prévenu sera condamné à 30 mois de prison avec mandat de dépôt et interdiction définitive du territoire français.