« J’ai fait aboutir la “loi Bébert” »
« Ça a été effectivement un combat qu’a mené Bébert. Bébert, quand il a une idée en tête, il ne l’a pas ailleurs ! Mais comme l’idée était bonne... »
Au téléphone, on devine le sourire amusé de Rudy Salles. Fin 2003, l’ex-député de la 3e circonscription des Alpes-maritimes obtenait le feu vert de l’assemblée nationale : tous les cyclomoteurs devraient dorénavant arborer une plaque d’immatriculation. « C’était une idée de bon sens, qui méritait d’être adoptée. J’ai fait en sorte de faire aboutir ce qu’on appellera la “loi Bébert”. »
Pour Rudy Salles, cette mesure a plus d’une vertu. « L’immatriculation permet l’identification. Cela protège à la fois le conducteur du deux-roues et les personnes qui risquent de subir un accident. Cela existe d’ailleurs dans d’autres pays. »
« Des moyens pour les policiers »
L’ancien parlementaire se souvient des vols à la portière, ces « vols à l’italienne devenus les vols à la niçoise. Ils ont totalement disparu. Avant, les types arrivaient avec des deux-roues non identifiables. Maintenant, les plaques et les caméras offrent aux policiers des moyens juridiques et techniques pour travailler. Cela permet d’avoir des résultats tangibles dans les enquêtes. »
En 20 ans, la « loi Bébert » a fait du chemin. Seule sa proposition de plaques rouges, pour distinguer petites et moyennes cylindrées, a été retoquée. « Ces plaques existent déjà pour des véhicules en transit temporaire. C’était compliqué », explique Rudy Salles. Par ailleurs, l’ancien élu doute que le paparazzi niçois obtienne une rétribution de l’état. « La propriété intellectuelle ne joue pas dans une loi. C’est le bien commun, et ça n’appartient à personne. Ça ne donne droit à rien, si ce n’est à la reconnaissance éternelle. Et il y a droit ! »