Ces danseurs cannois, futurs champions de Hip-hop ?
Aujourd’hui, le groupe de danse cannois La Sauce participera au plus grand concours de danse, Hip-hop International HHI, à Marne-la-vallée.
Jusqu’où ira leur symbiose ? Ces passionnés affamés « mangeront-ils la scène » ? L’expression prête à sourire. Que voulez-vous, l’appétit de la compétition de ce groupe de danseurs semble insatiable. D’autant qu’il ne peut compter sur son chorégraphe pour rassasier sa fringale ; Fouad Mino, non plus, ne se sent jamais repu. Se mesurer à d’autres artistes, il adore ça. En solo, pour des battles de folie. Avec son groupe Genesis, aussi. Ou avec ses « bébés », qu’il voit évoluer depuis trois ans. «Ce sont des jeunes vraiment disciplinés qui ne comptent pas leurs efforts. Ils veulent atteindre un très haut niveau. »
Fouad Mino compte bien amener ses petits Cannois, âgés entre 13 et 16 ans, le plus loin possible. Première escale à Marne-la-vallée, là où ils concourront, aujourd’hui, pour le grand concours de danse Hip-hop International HHI. « C’est le Graal dans ce milieu ! »
Ses six danseurs « adultes », avec qui il travaille depuis quelques mois, seront également de la partie. Eux aussi montreront de quel bois ils se chauffent lors de ce rendezvous incontournable ! « On représentera la culture urbaine locale, sourit Fouad Mino. Comme nous serons les seuls de la ville et de la région, c’est une grande fierté pour nous. »
La finale aux États-unis
Évidemment, personne ne peut prédire si ces sportifs grimperont sur le podium, notamment sur la première
place comme en 2018. Mais tous se laissent aller à la rêverie. Et si cette journée les conduisait à la finale ? En août prochain, embarqueront-ils à bord d’un avion, direction Phoenix en Arizona, pour vivre l’étape ultime ? « Si on ne se lance pas dans cette aventure en étant un minimum confiant, autant ne rien faire. »
Le pessimisme, très peu pour lui ! Non, Fouad Mino préfère se dire qu’ils vont « tout déchirer ». Comme à leur habitude. « Quand je les vois danser, je meurs souvent d’envie de monter sur scène pour leur montrer ce que j’ai dans la tête pour la chorégraphie.
Et à chaque fois, ils le comprennent d’eux-mêmes. Ils arrivent à mettre en lumière ce que je voulais. » N’y a-t-il rien de plus « gratifiant » ?
Quel que soit le classement, après tout, tous continueront à s’entraîner à la MJC Giaume. Tous les weekends. Avec cette même synergie. « C’est là qu’on transpire, qu’on se donne, qu’on défait le monde, qu’on prend la confiance… »
Parce que celui qui oublie ses racines n’atteint jamais sa destination. ■