Une eau très calcaire qui finit par coûter cher ?
Si le tarif payé par les abonnés est peu élevé, la dureté de l’eau potable peut entraîner une usure plus rapide des équipements, chauffe-eau, cumulus, etc. Un surcoût pour les foyers.
Quand le verdict du plombier est tombé, cet Antibois a eu un choc : son cumulus est hors d’usage, il faut le remplacer. « Sauf qu’il n’était pas du tout ancien ! » soupire le propriétaire de feu le ballon d’eau chaude. Dans ce cas précis, un peu moins de dix ans. Or, la durée de ce type d’équipement est de 10 à 15 ans. « Cela m’a coûté 880 euros… Surtout, le plombier m’a expliqué que c’était fréquent à cause du niveau de dureté très élevé de l’eau à Antibes en raison du calcaire ».
En effet, sur le site de Veolia, délégataire du service public (DSP) pour la distribution et l’assainissement, la dureté de l’eau mesurée atteint 40,64. Bien au-dessus du seuil des 25 à partir duquel on considère qu’une eau est dure À Cannes et Mougins, villes alimentées par le Sicasil, le seuil est de 24,5.
Aucune incidence sur la santé
Fort heureusement, aucune incidence sur la santé n’est
L’eau très calcaire qui sort de votre robinet entraîne un surcroît d’entretien de vos équipements.
à craindre, le calcaire est 100 % naturel riche en calcium et magnésium. Mais, comme l’explique le professionnel, le phénomène entraînerait un vieillissement prématuré des appareils électroménagers, comme les chaudières et les chauffe-eau, des dépôts de tartre sur la robinetterie une surconsommation énergétique… Sans oublier le dessèchement de la peau ! Mieux vaut prévoir, une bonne crème hydratante.
Si le tarif de l’eau potable est bas les particuliers doivent mettre la main à la poche. Pour remplacer les équipements ou pallier les effets du calcaire avec l’installation d’adoucisseurs d’eau.
Pugnace, notre Antibois qui a dû remplacer son cumulus a mené l’enquête : «La présence de calcaire engendre des dépenses moyennes de 150 euros par an et par foyer en achat de produits ménagers pour lutter contre le calcaire et en entretien des appareils électroménagers. L’estimation est calculée sur la base d’une consommation annuelle de 120 m3 d’eau (1 m3 = 1 000 litres) ».
Et, d’avancer l’idée de traiter la solution à la source, c’est-à-dire dès la production en usine par un système de décarbonatation utilisé ailleurs.
« Pas d’impact sur les réseaux »
Ce n’est pas à l’ordre. La Ville le reconnaît : « L’eau produite à Saint-laurent-duvar et consommée à Antibes, est effectivement connue pour être calcaire (dure). Néanmoins, nous souhaitons rappeler que cette eau respecte les obligations réglementaires de L’ARS (Agence régionale de la santé) quant aux caractéristiques physico-chimiques. Il est important de préciser que cette dureté de l’eau n’a aucun impact sur la santé humaine. De plus, nous ne constatons aucun effet néfaste sur les réseaux et les ouvrages du réseau.
Certains indiquent aussi que le calcaire – en quantité raisonnable – permettrait de former une couche protectrice sur les parois de la cuve des chauffe-eau, les protégeant ainsi contre la corrosion ».
Sur son site Internet client, Veolia reconnaît des inconvénients en cas de trop grande quantité de calcaire : « il y a aussi un risque d’entartrage de vos appareils ménagers, chauffe-eau et chaudière ». Des produits anticalcaires sont conseillés et, « si l’eau est vraiment très dure, installer un adoucisseur agréé par le Ministère de la Santé ».