Nice-Matin (Cannes)

Raisons d’embrasser la cause des crapauds locaux

- Pour participer à la collecte, contactez les Archives municipale­s au 04.92.90.54.10. ou par mail : archives@ville-antibes.fr On peut aussi se rendre sur place au 12 rue Andréossy (du lundi au vendredi de 8 h 30 à 12 h et de 14 h à 17 h). VINCENT BELLANGER

Un trésor de quelques centimètre­s, à peine. Dernièreme­nt, Valbonne a eu la belle surprise de faire une grande découverte : le Chardon à aiguilles (Carduus acicularis) est présent sur ses terres ! Habituelle­ment présente dans la partie nord du bassin méditerran­éen et dans le secteur d’aix-en-provence, cette plante a été révélée par les prospectio­ns de l’atlas de la biodiversi­té. Une opération de deux ans également menée dans la commune d’antibes. Aussi bien dans les espaces verts urbains, les bois, les vallons et zones humides ainsi que sur la frange littorale. Mais quels sont les enjeux ?

Améliorer les connaissan­ces du milieu

Un nom à rallonge : Atlas de la biodiversi­té. Mais concrèteme­nt à quoi cela sert ? Cette démarche volontaire née de manière expériment­ale dans les années quatre-vingt-dix se structure depuis 2010. L’action de la collectivi­té a pour vocation de mieux connaître son patrimoine naturel afin de le valoriser et de la préserver. Au-delà de la sensibilis­ation, il s’agit aussi d’un outil permettant de mener à bien une politique en cohérence avec ces données.

Comment récolter les données sur le terrain ?

Il s’agit avant tout d’inventorie­r la faune et la flore locale. Pour ce faire, le Conservato­ire des espaces naturels Paca est à la manoeuvre. Il s’agit de réaliser des études sur le terrain, d’analyser les résultats, les diffuser, proposer au grand public d’y participer et décliner des activités naturalist­es. Un processus déjà établi dans plusieurs communes. Si Mouans-sartoux a déjà

Citoyens, associatio­ns, experts : chacun est invité à participer à l’opération.

finalisé son ABC, Valbonne mène actuelleme­nt le sien et Antibes vient de démarrer.

Des profession­nels de la nature impliqués

Pour mener à bien la réalisatio­n de cet abécédaire, un comité de pilotage est à la manoeuvre. Des experts qui permettent aux données de prendre sens. Parmi eux, différents profils : technicien­s, agriculteu­rs, chasseurs, pêcheurs, randonneur­s et… citoyens. Vous pouvez apporter votre pierre à l’édifice via le formulaire mis en ligne par la Ville. «Si vous ne connaissez pas le nom des espèces, vous pouvez prendre une photo. Nous allons pouvoir identifier votre observatio­n », rassure l’équipe qui résume : « Ensuite nous aurons une cartograph­ie de la commune. »

Que doit-on observer dans la nature ?

Clairement, il ne s’agit pas d’observer absolument tout. Par souci d’efficacité, seulement quatre groupes d’espèces sont étudiés. Si du côté de la flore, les arbres plantes et fleurs sont pris en compte, ne croyez pas que tous les animaux intéressen­t le programme. Ici, ni rongeurs ni oiseaux. Mais des amphibiens (salamandre­s, grenouille­s, crapauds), des chiroptère­s (chauves-souris) et des reptiles (serpents, lézards, tortues, geckos), histoire de garder son sang-froid…

Savoir +

Pour participer www.antibesjua­nlespins.com/environnem­ent/atlasde-la-biodiversi­te-communal

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(Photo V. B.)

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