Raisons d’embrasser la cause des crapauds locaux
Un trésor de quelques centimètres, à peine. Dernièrement, Valbonne a eu la belle surprise de faire une grande découverte : le Chardon à aiguilles (Carduus acicularis) est présent sur ses terres ! Habituellement présente dans la partie nord du bassin méditerranéen et dans le secteur d’aix-en-provence, cette plante a été révélée par les prospections de l’atlas de la biodiversité. Une opération de deux ans également menée dans la commune d’antibes. Aussi bien dans les espaces verts urbains, les bois, les vallons et zones humides ainsi que sur la frange littorale. Mais quels sont les enjeux ?
Améliorer les connaissances du milieu
Un nom à rallonge : Atlas de la biodiversité. Mais concrètement à quoi cela sert ? Cette démarche volontaire née de manière expérimentale dans les années quatre-vingt-dix se structure depuis 2010. L’action de la collectivité a pour vocation de mieux connaître son patrimoine naturel afin de le valoriser et de la préserver. Au-delà de la sensibilisation, il s’agit aussi d’un outil permettant de mener à bien une politique en cohérence avec ces données.
Comment récolter les données sur le terrain ?
Il s’agit avant tout d’inventorier la faune et la flore locale. Pour ce faire, le Conservatoire des espaces naturels Paca est à la manoeuvre. Il s’agit de réaliser des études sur le terrain, d’analyser les résultats, les diffuser, proposer au grand public d’y participer et décliner des activités naturalistes. Un processus déjà établi dans plusieurs communes. Si Mouans-sartoux a déjà
Citoyens, associations, experts : chacun est invité à participer à l’opération.
finalisé son ABC, Valbonne mène actuellement le sien et Antibes vient de démarrer.
Des professionnels de la nature impliqués
Pour mener à bien la réalisation de cet abécédaire, un comité de pilotage est à la manoeuvre. Des experts qui permettent aux données de prendre sens. Parmi eux, différents profils : techniciens, agriculteurs, chasseurs, pêcheurs, randonneurs et… citoyens. Vous pouvez apporter votre pierre à l’édifice via le formulaire mis en ligne par la Ville. «Si vous ne connaissez pas le nom des espèces, vous pouvez prendre une photo. Nous allons pouvoir identifier votre observation », rassure l’équipe qui résume : « Ensuite nous aurons une cartographie de la commune. »
Que doit-on observer dans la nature ?
Clairement, il ne s’agit pas d’observer absolument tout. Par souci d’efficacité, seulement quatre groupes d’espèces sont étudiés. Si du côté de la flore, les arbres plantes et fleurs sont pris en compte, ne croyez pas que tous les animaux intéressent le programme. Ici, ni rongeurs ni oiseaux. Mais des amphibiens (salamandres, grenouilles, crapauds), des chiroptères (chauves-souris) et des reptiles (serpents, lézards, tortues, geckos), histoire de garder son sang-froid…
Savoir +
Pour participer www.antibesjuanlespins.com/environnement/atlasde-la-biodiversite-communal